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19 - Wellington : Un jour sans, riche...


Hoa hi,

A force de passer des jours avec tout qui se passe bien et de ne pas s’en plaindre, il a des jours où vous ne pouvez faire le peu que vous souhaitez en toute tranquillité. 
Ce matin nous avions pu préparer le blog et son illustration. Ce n’est pas que l’on soit studieux mais avec l’expérience nous savons qu’un moment de perdu ne se rattrape pas.
Aujourd’hui j’avais rendez-vous avec les joueurs de rugby professionnels. Vous avez vu que les amateurs, c’est sérieux mais que la convivialité, l’amitié, l’a cohésion, le soutien de la famille ne sont pas des idées ringardes en Nouvelle Zélande. On chante , on boit, on a des attentions, des embrassades font chaud au cœur, le cœur y est vraiment.

Le monde du rugby professionnel est si rapide, si contrôlé à la télévision que je suis tout émoustillé d’assister à un entraînement de la franchise locale intitulée : rugby total. Pour tout dire je ne sais pas ce que cela veut dire. Moins je connais, plus je suis enthousiaste, privilège des vieux jours, on n’a rien à perdre, juste à profiter.  

Midi pile, déjeuner salade moules comme vous n’en avez jamais vu présentées, à l’ail mais sucré. Je ne savais pas que Jean Louis Dupont, talonneur de talent, exportateur d'ail éminent de Lomagne avait de tel secrets : l’ail était sucré. Bon, pour des gourmets vous repasserez !
Photo internet
Hier pour aller à Wellington on s’était trompé de route. Il faut savoir se tromper dans la vie mais n’en prendre que le positif. Bien nous en a pris car aujourd’hui alors que la bonne route était programmée, patatras tout était bouché. Mais vraiment, la montagne était tombée sur l’autoroute. En fait en voyageant, on ne le dit pas mais on commence à comprendre qu’aucun pays n’est parfait. Soyez sympas, ne le répétez pas.
Photo internet
Du coup, pressés nous retournons sur la route en coupant la ligne blanche comme je l’ai appris au Maroc et nous voilà parti sur la fausse route celle d’hier que l’on a reconnu sans le savoir. Et tout d’un coup ne nouveau tout bloqué. On a fini par être inquiets de savoir nos amis néozélandais dans le pétrin comme de vulgaires citadins. 
Alors on pris notre mal en patience et les photos que vous voyez sont les plus belles que vous pourrez voir de la baie de Wellington. Sans cet éboulement, on vous le promet on ne savait même pas que cette route existait.



Nous sommes arrivés à l’entraînement des Hurricanes et ils étaient déjà au travail. Vous parler de l’entraînement serait fastidieux. Sachez simplement qu’un entraînement « rugby total » d’après ce que j’ai compris n’est basé que sur le jeu. Pas de mêlées qui font perdre du temps ou prendre un café. Quelques touches. Le tout sans contact sauf pour quelques maladroits. 
Autant dire que ça va vite, quelques rassemblements pour se désaltérer, pour préparer d’autres séquences. Ils répètent comme des artistes la pièce et son scénario imaginée par le metteur en scène en chef et ses adjoints. La représentation aura lieu samedi à Westpac Stadium, en nocturne, en direct à la télévision.


Que retenir des deux heures passées là. Incontestablement que ce sont de bons gars, solides, plutôt longilignes. Aucun n’est gras. Les sélectionnés All Blacks sont là. Le petit dernier, Jordie Barrett est recroquevillé sous sa casquette, jambe gauche bandée mais avant de partir n’oublie pas de ranger le pouf sur lequel il se reposait.




Des courses, beaucoup de courses

Devant nous un petit gamin avec maman et papa n’avait d’yeux que pour ces grands dadais qui jouaient. Ils sont venus un à un pour le saluer, humblement, gentiment. C’est clair ce gamin-là ne jouera au foot que si on lui ampute les mains.
Pendant que je regarde ça, Arnie Savea passe devant moi et me tends la main, un vrai sourire comme si j’étais depuis longtemps son copain. 

Je n’en reviens encore pas que Brad Shields se pointe avec des boucliers plein les bras, pour les ranger. Rien de plus facile que d’engager la conversation et de lui dire qu’il pourra lire le blog avec la carte que je lui ai donnée.


Bien sûr Barrett était là pas le plus tranchant dans le débat. Mais celui qui m’a tapé dans l’œil c’est Black, il a pris des trous dans l’entraînement comme aucun autre n’a su le faire.










Professionnel c’est certain, mais humains. Chacun a une tâche et y met toute sa responsabilité, jusqu’à ranger tous les effets qu’il a utilisé.
Humilité, simplicité, des mots parfois oubliés dans notre monde hypermédiatisé. Ils ont joué au rugby, je traduits : ils ont répété une partition qui doit leur permettre de gagner leur prochain match. Ils se sont appliqués, leur coach les a remerciés avant de les libérer. 







Une leçon de management, suivie avec attention par un coach que vous connaissez, il est déjà en photo sur le blog avec le maillot de Marits' College.
Comme moi, il vient de prendre une leçon…




Je voulais rentrer rapidement pour vous décrire ma joie d’avoir assisté à ça mais tout encore était bloqué. Même les hélicoptères participaient aux travaux. Leur ballet était minuté. Plus d’une heure trente pour rentrer. 
Ceux qui étaient encore au bureau ne savaient pas combien de temps ils mettraient pour pouvoir manger en regardant la télé. Les enfants, en vacances étaient moins inquiets.
C’était un jour sans, mais riche de ce que nous avons appris de jeunes gens qui ne jouent qu’au rugby.

Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com














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