13 - WELLINGTON: Silverstream promenades.

Le cadeau de Françoise de ses septante printemps lui compte ses pas, lui fait monter les escaliers, l’oblige à bouger après une heure à trier ses photos, la réveille de sa sieste et tout et tout. Je fais du sport avec elle, ça ne me déplait pas.

Pour récupérer des courbatures des deux matches de rugby de la veille vus dans le vent puis la pluie, le training a eu lieu dans notre quartier. On a dévalé la pente de la maison et nous sommes descendus vers la rivière Hutt.

Il est aussi crotté qu'un rugbyman !!!

Petit bonjour au chevaux emmitouflés du club hippique avant de visiter le Practice de golf de l’autre côté de la rue. Magnifique endroit pour taper des balles. Ce n’était pas le moment, il était complet. 

Monté sur pilotis (en cas de crue de la rivière ?), il est bien éclairé. Avec le vent du nord pas certain que les panneaux à 250m soient souvent atteints. L’équipement est assez remarquable et quand l’envie de jouer vous démange vous pouvez aller vous entraîner à l’abri. Le matériel de prêt est aussi en très bon état. On reviendra tester.

 

Nous avons continué le long de la rivière. Pas facile de voir s’il y a des truites. Mais la rivière est magnifique, pas facile à pêcher. Pour cela j’attendrais d’être à Christchurch, c’est prévu.

Françoise est passée le long du Royal Wellington Golf Club, ce sera l’objet du prochain training. Elle a coupé par les champs pour de trouver face à face à l’imposant ST Patrick’s College. Un des meilleurs collèges de la région qui fournit de très bons jeunes joueurs pour les Hurricanes.

J’ai continué tout droit au milieu des promeneurs du dimanche et des chiens. Il y en avait partout et de toutes les races. Mais sympas et bien élevés. Chemin faisant mon œil a été attiré par le terrain de bowling et plus étonnant la pétanque. Le gazon est au repos, c’est presque mieux qu’un green pour accepter les effets de la « bowl ». Pas facile à dompter un effet. A Adelaïde j’avais bien apprécié d’y jouer.

Dimanche ensoleillé et plusieurs équipes en train de jouer à la pétanque. Un autre sport mondial où la France sait briller. Pas comme au rugby où l’on prend des fessées dès que l’on ne joue plus au Stade de France…On ne sait plus voyager !

CREPERIE BRETONNE

Le temps est à la pluie, bretonne elle aussi. Un crachin qui tombe doucement et qui ne vous empêche pas de sortir. Nous sommes toujours à la recherche du camp d’entraînement des Hurricanes. Mais ce n’est pas gagné on tombe toujours sur des stades vides.  

Heureusement Wayne nous a enlevé un poids, l’entraînement de reprend que lundi prochain pour préparer le dernier match de saison régulière. C’est la trêve des Lions !

A l’heure du déjeuner nous étions en plein centre de Wellington, le moment de passer à la crêperie découverte samedi. Vous pourrez la trouver à l’enseigne de la photo sur google. En Nouvelle Zélande tout est connecté, dans les rues, les maisons, la radio, la télé. Un choix pour la sécurité.

Un luxe d’entrer et de commander en français, le plaisir de faire exprès. Ne vous y trompez pas, si le soir on dort bien, c’est qu’on est fatigués. Rester à discuter en anglais avec des accents particuliers ça use en fin de journée. 

Cath est née en Nouvelle Zélande et s’en est évadée pour venir en France. Elle s’y plaisait mais Stéphane y étouffait un peu. C’est vrai que cuisinier en Bretagne près de Perros-Guirec, pas facile de prendre la mer. Alors que Cath serait bien restée au pays de Tabarly voilà 11 ans ils ont largué les amarres pour les Antipodes. La fortune attendait. Si l’on en croit Stéphane, elle attend encore mais il se dit que ce qu’il entend des nouvelles de France, son choix reste une bonne idée.

Un pays qui ne se plaint pas de trouver que c’est mieux chez le voisin, c’est bien connu, ce n’est pas un pays, juste une utopie. Un brin de nostalgie dans le regard bleu de Cath, pendant que Stéphane s’active au labo. Indiscrétion garantie, à notre façon, histoire de le convaincre qu’en photo il est beau. 

 





Et voilà comment nous avons passé un bon moment à table et en cuisine. Privilège de voyageur. Les crêpes nous ont régalé pour Mimi et Jean-Claude un clin d’œil appuyé. Les vins sont ceux d’ici, sinon à la cave il y a du vin français. Pour dessert nous avons agrandi le voyage une galette normande aux pommes flambées au Calvados. 

Entre les tables des habitués, ceux qui venaient chercher leur encas pour déjeuner, le ballet des clients comme samedi ne s’est pas démenti. Question d’éducation, il semble que les habitudes des Néozélandais ne les poussent pas à aller souvent au restaurant. Quand on voit nos sujets de conversation la cuisine française et très appréciée et les amis d’ici nous reprochent gentiment de ne pas assez en parler.

Voilà qui est fait. Pour déguster comme nous, c’est 20 Brandon Street à deux pas des quais du Front de Mer de Wellington. Faites passer!

Michel Prieu
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Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle

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