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8 - WELLINGTON : Zélandia





Nous découvrons le voyage d’hiver, il faut prendre quelques précautions. Savoir si l’activité prévue sera indoor ou outdoor. J’ai horreur de suivre la météo, mais là j’y suis bien obligé. 
Il a fallu compléter la garde-robe de Françoise pour suivre le match en soirée au stade, moi je n’ai pas encore trouvé de pantoufles. Dans les magasins soldes d’hiver, les vitrines sont déjà en été…Non seulement la boussole a changé de côté, mais la mode ne fait rien pour nous aider à nous habiller.



Il fait beau, nous sommes montés sur les collines qui dominent Wellington vers Karori. C’est là qu’est Zealandia.  
D’abord soyons précis pour donner un sens à Zealandia. Est-ce juste le nom d’un parc aux oiseaux ? Le nom d’une région d’Océanie ? Le nom du 7ème continent ? Cela dépend de quel point de vue on se place.

J’aime beaucoup l’idée 7ème continent que ce sont faites les chercheurs australiens présentée en février dernier sur la revue scientifique « The Geological Society of America ». Les chercheurs expliquent que ce continent mesure cinq millions de km² soit deux tiers de l'Australie. 94% de sa surface est immergée et seulement trois territoires majeurs sont à la surface : les îles nord et sud de la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Un fragment de supercontinent disparu depuis 200 millions d’années.
J’aime entendre parler de découvertes nouvelles, dans tous les domaines. Celle-là étayée, pourrait-elle apporter des informations pertinentes pour expliquer la fréquence des tremblements de terre dans l’île du Sud autour de Christchurch en particulier ?


Wellington  vue de Karori

Havre de paix, à deux pas de la ville













Cet après-midi ensoleillé point d’élucubrations, Zealandia sera simplement le parc des oiseaux. Ce coin de vallée est une histoire d’eau et d’or au milieu d’un foisonnement arborescent. Alors que le roc est à fleur les arbres y sont en bouquets si serrés que la seule représentation que j’en ai est la forme d’un brocolis, vert et compact. La seule différence est que les nuances de vert sont multiples. Cette vallée étroite cache le sanctuaire animalier de Karori.

La Nouvelle-Zélande est particulièrement connue pour être à la pointe du progrès sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'Homme et le libre-échange. Elle est classée parmi les meilleures nations à l'indice de développement humain (IDH, ou HID en anglais), sur l'indice de qualité de vie, une des nations la moins corrompue. Toujours en avant garde en politique et libertés publiques...En discutant avec les gens d'ici deux références de modèles, le Danemark et la Suisse.

L’arrivée massive des colons en Nouvelle Zélande a bouleversé l’éco système. Et le Docteur Buller ornithologue par passion a écrit un livre sur les oiseaux. Pensant que tous seraient détruits, il en a fait collection et aussi vendu des spécimens rares à de riches amateurs (dont M. LW Rothschild). Attitude ambiguë vis-à-vis des Maoris. Les leaders maoris, dont ceux de la tribu Hui ont fait pression sur le Gouverneur W. Onslow pour qu’il prenne des mesures de protection pour la faune et la flore dès 1892. Il le fit et un parc comme Zealandia en est le résultat. La chasse aux mammifères prédateurs en a été lancée et petit a petit la biodiversité se met en place.

Zealandia organise des visites touristiques de nuit à la lampe torche pour tenter d’apercevoir les kiwis (symbole et nom des gens de ce pays) qui ne sortent que la nuit. Le site fait l’apanage de l’eau et de la flore autant que des oiseaux. Ces derniers ne sont pas inquiets du passage des visiteurs, même des supporters des Lions qui sont les plus colorés de ce jour. Reconnaissables entre mille à leur maillot rouge-sang et leur écusson ancestral.

Comme toujours le parc est admirablement aménagé. Le sens didactique des concepteurs est fait de prévention et d’éducation. Rien ne manque pour le confort du visiteur et de l’apport de connaissances pour petits et grands. Vous ressortez de l’endroit plus riche que quand vous y êtes entré.


 








Les takahés se montrent sous toutes leurs coutures aux couleurs de l’hiver, plus belles que celle d’été. 



Le pigeon néozélandais n’est pas noir mais multicolore. 


Un cormoran fou s’est amusé à faire le ventilateur sur l’eau alors que ses camarades tentaient de dormir sur les branches mortes voisines. Sur le lac supérieur, une bande de canards étaient à la pêche. Leur rythme de plongée avait l’air d’un ballet bien rodé.


Les perroquets faisaient la nique aux passereaux pas assez lourds pour ouvrir les mangeoires. Pas de solidarité chez les oiseaux, les plus gros mangent le plus. Quand le bec ne suffit pas, les perroquets se servent des pattes.







Les merles sont plus sages au ras du sol, ils s’approchent comme pour mendier, mais les visiteurs sont disciplinés : interdit de donner à manger !


Les barrages sont reliés par un petit torrent. Pas de truites mais des anguilles sombres comme le fond de la rivière qui ressemble à celles du Sidobre. 
Pas moyen de passer à côté de l’histoire des hommes. Les orpailleurs ont sévi ici dans les années 1860 et au-delà, des croyants et des désespérés. Les filons n’ont pas été très importants mais les grottes subsistent. Les marches d’escalier à monter parlent encore des familles qui ont passé du temps sur les contreforts de la montagne pour en trier les cailloux.












Les chemins du parc permettent des randonnées de toute beauté, sur les crêtes la vue sur la mer de Tasmanie. La zone est escarpée et promet une balade sportive pour toute la journée dans un paysage rendu à ses origines. Un beau projet de société qui est toujours d’une grande modernité.
Photo Internet, Zealandia est au fond du trou

Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com






2 commentaires:

  1. Magnifique faune aux oiseaux multicolores à travers une jungle randonnesque

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  2. Cette espèce est plus belle en hiver qu'en été, c'est pour eux que nous sommes venus.

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