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14 - WELLINGTON : TE PAPA Museum

Nous avons toujours un grand plaisir à revoir ce musée. Le Nouvelle Zélande semble être un pays neuf, mais tel qu’il est placé sur le globe terrestre il paraît en équilibre, pour tout dire en danger.




Ce musée a cela de particulier qu’il vous met en direct avec les choses de la vie. En fait sans avoir l’air d’y toucher il vous parle de la vie et de la mort. En passant et pour rappel la bataille de Gallipoli où beaucoup d’insulaires ont perdu la vie. 

Cette mémoire face à l’engagement de Néozélandais aux côtés des Britanniques pour les grandes guerres qu’ils ont menées de concert est sans cesse rappelée.
 Les premiers pas nous conduisent tout droit à la manière dont s’est formée la péninsule il y a vingt millions d’années. A l’heure ou des théories nouvelles viennent bousculer les idées généralement partagées, le Big Bang ne serait plus ce qu’il était, le 7ème Continent a été identifié et nommé Zealandia. Des hommes, partout cherchent une vérité.

Quid de la nouvelle théorie du 7ème continent ?



Alors que je m’approchais d’une carte animée, Un guide renseignait un couple de visiteur, je l’ai pisté pour, quand il serait libre, aller l’interroger.


Pour apprentissage de la peur...
La présentation de la formation de ce coin de terre est un travail didactique d’une grande réalité. Pour comprendre des choses de la géologie, il faut venir ici. Si vous voulez sentir un tremblement de terre aussi, avec la vidéo qui accompagne c’est frappant. 

Si nous avons été touchés par les blessure de Christchurch, Wellington est aussi en danger. La ville est placée sur la faille Aotea. Plusieurs failles alentour ont été repérées. Wellington peut se comparer à Istanbul, San Francisco, Los Angeles, Seattle et Tokyo selon les sismologues du NIWA.
Selon les cartes et animations la Nouvelle-Zélande est située juste sur la "Ceinture de feu" du Pacifique.  Les plaques continentales entrent fréquemment en collision provoquant une importante activité sismique. 

Vous sortez du pavillon tout retourné mais en comprenant pourquoi les Néozélandais mordent dans la vie à pleine dent. C’est sûrement inconscient tant dans leur comportement certains prennent leur temps de vous renseigner, de s’occuper de vous avec attention.
Le second sujet passionnant, c’est l’histoire du traité de Waitangui signé le 6 février 1840. La fin d’une histoire qui vaut d’être comptée tellement en la lisant elle est typique de l’esprit anglais tel que je le ressens : pragmatique et filou à la fois.
Moas géants maintenant disparus
La Nouvelle Zélande est habitée depuis 3000 ans avant JC comme beaucoup d’îles du Pacifique. Temps de la culture Lapita.





Les Maoris se sont installés en Nouvelle Zélande à la fin du premier millénaire après JC. Venant de Polynésie par vagues successives. Ils sont installés en clans qui se font la guerre à de multiples reprises. L’insécurité règne partout.




Le premier européen qui pointe ses étraves sur l’île est le Néerlandais Abel Tasman en 1642, mais il doit repartir aussitôt face à l’hostilité des habitants. De même pour Cook, l’anglais en 1769. Dans leurs rapports les deux capitaines décrivent les maoris comme un peuple de guerriers féroces et fiers.


Les peuples d’origine ont déjà commencé à faire quelques dégâts pour pouvoir se subsister. Ils ont introduit des espèces nouvelles pour se nourrir, les chiens et les rats. La patate douce aussi parmi d’autres légumes. Pendant ce temps d’autres espèces meurent, le moa, l’aigle…





A partir de 1780, les Maoris ont contact avec les chasseurs de baleines et de phoques. Beaucoup coopèrent et voient comment vivent les européens. Certains chefs de tribu trouvent des avantages à la situation. Des pêcheurs aident et protègent ceux qui les ont accueillis. Des échanges permettent du commerce. Cela fait entrer armes et mousquets donnant de nouvelle façon de faire pression sur les voisins et de guerroyer… Certains européens s’installent complètement. En 1830, environ 2000 sont ici, esclaves, prisonniers ou conseillers... 




Pendant que les Maoris se battent entre eux, les Français, les Hollandais et les Anglais convoitent cette terre nouvelle. Les relations sont très difficiles entre les autochtones mais aussi avec les européens. 

Les australiens de Nouvelle Galles du Sud font aussi du commerce et profitent de la situation. Rien n’est clair dans cette région. À l'instigation de James Busby, résident britannique dans l'archipel, 34 chefs maoris signent la déclaration d'indépendance de la Nouvelle-Zélande (1835). Cette déclaration est effectuée en réponse à l'anarchie causée par les sujets britanniques et à la peur que la France ne déclare sa souveraineté sur les îles.



La Reine Victoria prend les rênes du Royaume Uni en 1837 et un de ses premiers actes est de créer un mouvement pour coloniser la Nouvelle Zélande. 


Elle dépêche William Hobson afin de traiter avec les Maoris. Le traité de Waitangui est signé juste pour couper l’herbe sous les pieds aux Français et aux Néerlandais. Il est signé avec des chefs du Nord. Mal traduit, il reste flou et pendant des années les émissaires religieux vont tout faire pour que l’ensemble des chefs maoris signent le traité. Encore aujourd’hui il est sujet à interprétation. 

Tout ne s’est pas ratifié dans la tendresse, loin de là. S’il n’y a pas eu beaucoup de morts, les spoliations, les confiscations de terres ont fait penser qu’un moment les maoris disparaîtraient. Des mouvements de résistance ont eu lieu mais les troupes britanniques les ont jugulées avec pas mal de férocité. 

Passage obligé chez les ancêtres de Polynésie. Le cœur de la culture maorie. Pas de photo autorisée vous êtes dans le temple des origines…Etat particulier pour se recueillir, à croire que l’architecte des lieux a aussi invité les esprits ancestraux. Le calme et l’énergie qui règne dans cette aile du musée vous transporte loin au cœur de l’histoire de ce peuple guerrier.


Plus que le « fighting spirit » des Irlandais j’aime la retenue et l’explosivité du haka. Cette force des anciens, ce respect des esprits qui font partie de votre histoire et qui transcende votre âme dans l’instant présent. Le haka est célèbre dans nos idées d’européens au début des matches. Observez la physionomie des joueurs au moment de l’entrée sur le terrain au sortir des vestiaires et après le haka traditionnel, les joueurs sont prêts, comme habités de la force des anciens. Un moment de haute culture qui existe ailleurs et que j’ai ressenti de la même façon en entrant à Monument Valley. L’esprit des Navajos tout entier vous pénètre quand vous arrivez. Ici le haka a le même effet, il vous centre sur l’événement que vous avez à célébrer…



J’étais dans mes pensées quand j’ai vu Samir s’isoler. Je m’imaginais le voir à la sortie mais il est venu au pavillon des Maoris. Manifestement il m’avait repéré, les Néozélandais sont pleins d’attention pour les Français. Tout de suite il m’a dit que je pouvais parler Français. Françoise nous a rejoint et nous avons passé un moment à deviser.
Après avoir été guide avec des groupes français, le musée de Nouvelle Zélande l’a intéressé. Phrasé très correct, avec des pleins et des déliés. Savez-vous comment il a appris le français ? Un de ses professeurs lui a glissé que les textes et les chansons de Georges Brassens auraient un bel effet, en descendant ont a fredonné, les trompettes de la renommée, l’Auvergnat … Quand je vous dis que c’est beau de voyager, des surprises à tous les paliers ! Merci Samir de nous avoir aidé à comprendre un peu mieux l’histoire de la naissance de ce pays.


Pour d'autres choses de la vie, avant de sortir du musée, vous passez au « salon » réservé des All Blacks. En plus des photos et d’un bout d’histoire, la coupe du monde de rugby conservée en Octobre 2015 est exposée. Les All blacks sont sur le toit du monde du Rugby comme de la Coupe de l’America. Et…ils continuent de progresser ! Devoir d’exigence et flexibilité.
A ce sujet leur dernière innovation mondiale pour travailler, le bureau portable. Une efficacité qui ressemble bien à ce que l’on connaît. Il y en a d’autres vous verrez !
Le musée a été visité de manière incomplète cette fois, notre voyage est orienté par les thèmes particuliers sur la Nouvelle Zélande. Pour ceux qui voudraient en savoir plus vous pouvez aller sur le blog de l’an dernier : beauvoyagenaustralianewzel.blogspot.com     
Bonne lecture.

Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com

Illustrations et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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