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56 - NEW PLYMOUTH-AUCKLAND



Les grains se sont succédés à New Plymouth mais comme en mer, un rayon de soleil a éclairé chacune de nos journées pour se promener et permettre à Françoise de prendre ses clichés. Vous ne savez pas bien ce qu’est la lumière j’ai appris avec elle au point d’engueuler mes amis qui prennent des photos à contrejour. Le Taranaki n’a pas daigné se montrer mais ce n’est pas grave on l’a vu sur des tableaux et dans les galeries.

La pluie a été présente hier soir avant le début et à la mi-temps du match entre les All Blacks et l’Argentine pour accélérer les rebonds du ballon. Les All Blacks ont eu beaucoup de mal à entrer dans la partie mais ils ont fini par la gagner.


Notre pub irlandais AVANT....
La faute aux journalistes et à leur public, ils sont d’une arrogance peu commune. Ils savent leurs joueurs champions du monde en titre chez les filles (5 fois) comme les garçons (3 fois) et considèrent les autres nations avec peu de respect. Ce manque d’humilité dans les journaux, dans les rues et au stade est sensible et mérite d’être souligné. Les joueurs le sentent et le traduisent dans leur engagement. Les autres équipes font des progrès, la roue tourne les All Blacks feraient bien de se méfier, un troisième titre d’affilée au Japon en 2019 n’est pas encore d’actualité.
APRES... et ils ne sont pas tous arrivés !!!
A regarder vivre les avant-matches et les après, nous sommes à la comédie humaine. Le rythme est pris, trouver un pub irlandais ou écossais (les anglais sont plus discrets…) et vous êtes sûrs de passer une bonne soirée avec musique du pays orchestre irlandais cette fois-ci mais pour le jeunes dehors c’est mieux, enfin ça fait plus de bruit. 

Pour le match dans les tribunes vous trouvez toujours quelqu’un avec qui discuter, il n’y a que pour les frites que c’est compliqué. Pour être bien servi vous devez manquer un bon quart d’heure de match…Dans la vie faut choisir !





Aller et retour au stade à pied, c’est moins compliqué l’occasion de revoir de nuit les immeubles typiques vus le jour sous un rayon de soleil furtif. La côte ouest est bastonnée, en mer les vagues doivent être déchaînées. Toutes les villes de cette côte voient tous les trottoirs protégés par des arcades. Cela évite les parapluies qui pourraient être emportés.




Ce matin nous avons laissé Judy et Len. Dans leur belle maison ce sont des terriens. Pas de discours ampoulés mais le chemin à suivre pour ne rien manquer.



Len nous a fait visiter ses plantations d’avocats et de feijoas (goyave du Brésil). La récolte est annuelle, l'arbre porte simultanément les fleurs et les fruits.




L'avocatier peut prendre une telle ampleur qu'il est nécessaire de le tailler très court régulièrement. Ensuite, il faut attendre 4 ans pour avoir de nouveau des fruits.


Pendant qu'il s'occupe des arbres ses vaches et ses veaux paissent en contrebas de la maison où vivent encore les parents de Judy. Il élève ses bêtes pour la boucherie, moins compliqué que de faire du lait. Il travaille seul, en est fier mais parfois doit être bien fatigué.







Quand nous lui avons posé la question de savoir comment il vendait ses fruits, dans un demi-sourire amusé, il nous a montré devant le portail une boîte informe et une tire lire à côté. Il dépose des fruits par petits paquets, les passants se servent et déposent la monnaie…Avec Françoise on s’est regardé en se demandant où en France un tel type de commerce aurait droit de cité. 




La veille quand nous avions dit que l’on aimerait visiter la ferme, Len nous avait glissé un bout de papier : Pa Puke Rangiora, c’est lui qui nous y a amené. C’est grâce à lui que j’ai pu vous raconter l’histoire des luttes sans merci du Waikato et du Taranaki. Ce nom est rempli de passion, une attitude dirait-on en psychologie. 









Rangiora c’est aussi le nom commun d’un arbre à la feuille verte sur le dessus, argentée dessous. Séchée elle sert de feuille pour écrire.  Elle a servi à faire des messages comme on vous en parlait déjà à Stewart Island à la poste chère à Charles Traill et peut-être pour des poèmes.
Sans un mot plus haut que l’autre Judy et Len nous ont ouvert des portes secrètes de l’histoire de leur pays. A tous les deux encore merci. 



Quand on a pris la route les grains se succédaient, nous avons passé Waitara dont le fleuve qui lui donne son nom avait encore grossi. L’usine de Methanex puis Urenui, Okoki avant d’entrer dans le Waikato. Il pleuvait de plus en plus les rivières avaient dépassé un peu partout la côte d’alerte.
Halte pour boire un café à Te Kuiti. Pour se faire servir ce fut un peu compliqué manifestement une station pas habituée à recevoir beaucoup d’étrangers… 

Pourtant un monument y est très visité. Il pourrait bien servir de pilier du tourisme pour les prochaines années. La petite ville a élevé de son vivant une statue à un de ses enfants, Sir Colin Meads. Colosse du rugby, connu pour ses exploits sur tous les terrains du monde et élevé en modèle du type « Néozélandais ». Décédé il y a quelques semaines un hommage national et international de grande ampleur lui a été rendu.

 









A quelques pas de là quelques photos en noir et blanc sous un rayon de soleil, un peu avant un abri moderne pour l’esprit Maori et au croisement une autre statue pour bien montrer le travail du pays. Nous sommes à la campagne et le bas de laine est sur le dos des moutons bien plus nombreux dans la région que les habitants.














Au moment où nous sommes arrivés, un car de jeunes filles s’est arrêté pour se recueillir au pied de la statue et quand nous sommes repartis c’est un car de garçons d’une équipe qui descendait.

Nous avons repris la route vers Hamilton pour déjeuner. Pas facile de choisir quand les guides de gastronomie ne donnent aucun détail sur la cuisine de Nouvelle Zélande. On fait à l’estime, en fonction de la construction, autant dire au petit bonheur la chance. Ce midi ce fût le Furnace…



Restaurant mais rapide, pas de plat cuisiné comme on l’aurait voulu, alors ce fut une salade de bœuf grillé. Chapeau tout de même pour le cuisinier, bien présentée et surtout bien assaisonnée, enfin comme on l’aime pas (trop) sucrée. Le vin comme souvent très bon, je sais ça fait râler certains, mais il ne faut pas être chauvin. Notre règle en voyage c’est de boire le vin local…il n’aime pas être transporté.
En sortant de table, nous nous disions que celui qui viendrait dans ce pays pour cuisiner sur le bord de la route ferait un carton (moins sûr en grande ville). Pour démarrer ce serait un peu long, les néozélandais ont un sacré carafon. Nous trouvons très difficile d’entrer dans un restaurant cossu et au final de n’avoir à choisir qu’entre des hamburgers (même sophistiqués) ou un fish and chips. 

















C’est avec un peu de retard que l’on est arrivé chez Gina et Patrick. Longtemps qu’on ne l’avait pas vu. Une surprise nous attendait, les modifications dans l’aménagement de la chambre que Françoise avait faites la semaine dernière, avaient été adoptées et la pièce transformée de pied en cap, bougies allumées…Une suite royale nous attendait.

A la veillée on a repris nos habitudes et beaucoup discuté (en regardant les matches à la télé). Lecteur du blog, il a dit être étonné des mimosas que l’on a trouvés en se promenant autour de Rotorua. Il nous a rappelé que le mimosa est une plante d’origine australienne que le Capitaine Cook a rapportée au jardin botanique de Kew. Les anglais l’ont ensuite porté dans les endroits qu’ils ont aimés en France. 
La Nouvelle Zélande a été administrée pendant longtemps par le New South Wales et c’est sans doute comme cela que des plants sont arrivés ici et qu’ils ont tapissé des coins de forêts qu’ils ont aimé. La nature sait accueillir mais fait des choix.


Le séjour à Auckland va nous servir à boucler le mieux possible les données que l’on a récoltées au cours de ce long périple (que l’on n’a pas vu passer), mais on n’est pas sûr de pouvoir tout trier…On va aller au Musée pour se faire aider.

Michel Prieu
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Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
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