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55 - NEW PLYMOUTH : Ville active

New Plymouth, ville active, je vous dit cela à cause de sa cheminée posée pour tenter de dominer le Paritutu juste à côté, au bout de Port Taranaki. 







Ce rock est né avec ses petits copains de la baie bien avant le mont Taranaki, volcan rescent, qui affecte le climat de la région et doit servir de phare dès que vous êtes en mer; s’il est découvert car ses jours-ci il continue de se cacher derrière sa couche de nuages. Vous ne le verrez donc que d’un seul côté…

J’ai pris plaisir à monter sur ce rocher pointu au seul moment d’une grande éclaircie, profitez en, vous n’en reverrez pas plus. 

https://youtu.be/GcsMFDRxqNc

Nos premiers pas nous ont amené à New Plymouth et nous ont conduits à Pukekura Park, parti sous le soleil dix minutes après il s'est vite caché.






















Cette fois nous avions apporté des munitions pour jouer avec les canards et les oies. Sur le pont des poètes nous les avons fait se disputer pour une bouchée de pain. Au théâtre de verdure nouvel essai de bataille rangée mais je suis juste arrivé à leur faire dresser le bec pour paraître moins patauds.


Ils sont partout !!! Et la relève est assurée ....
Partout où nous allons, la moindre mare d’eau dans les champs, le bush, les rivières ou les lacs, en ville les oiseaux sont partout. Marrant aucun n’a peur de nous, même pas les petits passereaux. 


Un "Myna" ici, un martin triste chez nous...  je le trouvais plutôt en colère....

On avez jamais vu que le Pokeko prenait
la nourriture avec sa patte avant de la "becter"



















Le parc est aménagé en ville pour les sportifs et les mamans qui promènent leurs jeunes enfants. Plusieurs étages pour les chemins qui montent jusqu’à l’hippodrome. Quand vous le découvrez vaste espace sans arbres au sortir de la forêt vous avez l’impression de mieux pouvoir respirer.

Pour se promener, ici on joue avec les grains. Le conseil régional a créé sûrement pour un coût exorbitant le walkway qui longe le front de mer entre le port et Bell Block. Sur 7 km vous traversez la ville qui ne s’occupe pas de la plage; il n’y en a pas et peut-être que toute noire elle ne tenterait pas. Taranaki en grandissant a vomi ses laves et ses cendres sur ce versant et les pierres ont la couleur de ses entrailles.



S'il n'y a pas les cailloux , il y a du bois....
Aujourd’hui Taranaki accroche les nuages où les pluies alimentent sur ses contreforts des ruisseaux où il fait bon pêcher toute l’année. La rivière Waiwakaio a son estuaire près du Lac Rotomanu. Elle est enjambée par le magnifique pont Te Wera Wera, œuvre architecturale remarquable voulue par le conseil régional sur un dessin de Peter Mulqueen avec la complicité d’un groupe de plusieurs bureaux d’ingénierie. Le pont est encore un hommage à l’esprit maori : « Le pont est conçu pour évoquer un sens du vent comme une métaphore pour l'esprit durable des morts enterrés autour du site Rewa Rewa Pa ». 








Avec ce nouvel exemple vous retrouvez une de ces allées et venues entre hier et aujourd’hui, entre les racines et l’avenir qui partout imprègne la vie de ce pays. Ce n’est pas le seul exemple dans cette ville. Win Wand est l’œuvre de Len Lye. Ce mât de fibre de verre se plie avec le vent et sa boule supérieure éclaire la nuit d’une couleur rouge. 




Pour évoquer une autre miniature composée de fines tiges, Len Lye, homme des équilibres insolites dit pour les  fins fils d'acier qu’il a dessinés: « Leur poids est si légèrement équilibré que, si une abeille bourdonneuse se tenait sur le ballon au sommet, il se courberait un peu, et plus il portait de miel, plus il se pencherait." (Traduction SGDG)






Comme je l’ai dit le front de mer n’est fait que pour se promener, faire du sport toute la journée. Pas de café, un petit coin où l’on pourrait déjeuner ou dîner, c’est assez surprenant alors que la ville est peuplée en majorité de gens venus d’Europe. Surprenant que des anglais n’y aient pas pensé.
Nous en étions à ces réflexions quand nous avons rencontré Marion. Jeune française qui fait ses études d'architecture à l’Université d’Auckland. Elle vit avec sa famille à Tahiti et sortie du Lycée, elle a choisi de venir ici pour étudier. 

On s’est installé au café juste à côté de la fondation de Len Lye, autre immeuble de la ville qui signe son envie de se démarquer. Je dis encore une fois le plaisir que me procure ces nouvelles constructions qui s’immiscent dans des bâtiments plus anciens. J’y vois un symbole du progrès, la modification de la pensée dans l’adaptation au passé. Une preuve que les idées ne sont pas figées.





Sous les arcades victoriennes nous avons discuté de ses études et bien entendu comparé. Une de ses amies est au  Canada et l’autre à Paris, elle peut comparer. Les programmes sont similaires et elle est très occupée par les projets qui se passent dans l’année. 
Avec nos a habitudes de changer de pays mais aussi de maisons et d’en avoir construit, nous pensions que les études que nous connaissions depuis 20 ans au moins avaient en peu changé. Que l’école d’architecture était autre chose qu’une école de design artistique. Elle ne nous a pas totalement rassuré. Heureusement elle a compris plein de choses, en revenant pour les vacances dans son paradis lointain, elle fait ses classes dans cabinet d’architecture. En dessinant, elle a compris qu’elle devait penser à la vie des gens qui occuperont l’espace qu’elle imaginera. Bon début pour ce joli métier. Ses autres secrets on va les garder, son chemin est bien éclairé. Il faut partir du nid pour comprendre vraiment qui l’on est...
En sortant de cette belle rencontre nous sommes entrés à la Govett-Brewster Gallery créée en 1970. Elle abrite aujourd’hui les œuvres et la fondation Len Lye né à Christchurch. Len Lye est un précurseur du cinéma couleur et du cinéma d’animation. Il a dessiné et gravé de la pellicule comme le ferait un chirurgien avec les mêmes outils. Aux Usa et en Angleterre outre sa filmographie d’avant-garde et sans doute loin des circuits commerciaux que l’on connait, il dit œuvre d’écrivain et sculpteur pour manger.
Il s’est intéressé au mouvement et à la cinétique. La galerie qui abrite sa fondation (la première consacrée à un seul artiste en Nouvelle Zélande) est aussi un atelier de formation et de création. 



Dans ce bâtiment au formes ondulées qui rappellent les vagues de l’océan tout proche et en même temps celui de ses œuvres de mouvement perpétuel, vous passez un moment de calme et de sérénité.



Aux abords du Volcan Taranaki, un gisement de gaz naturel a été mis en production. Le gaz est transformé en méthanol aux normes internationales pour l’exportation. Len nous amené visiter le centre d’information de Methanex. Ce qui m’a rappelé quelques bons moments de ma carrière industrielle. Je croyais les avoir oubliés. Cela donne pas mal d’activité entre New Plymouth et Waitara qui elle abrite des usines agro-alimentaires pour faire des hamburgers, avec de la saucisse et des rosettes… Les bureaux d’ingénierie du coup sont assez nombreux dans la région.




L’activité du port, l’éducation, le tourisme et bien entendu l’agriculture avec tous les services font que le taux de chômage n’est pas très élevé. Pour la Nouvelle Zélande, il est encore en baisse, autour de 4, 8 %. Beaucoup de compétences sont recherchées ce qui attire les immigrants, mais le gouvernement veille pour tenir maintenant les robinets un peu plus serrés.


Michel Prieu
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Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
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