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31 - CHRISTCHURCH : Les étangs et le pier

Partir, laisser aller, une surprise c’est sûr va vous arriver. Vous ne voulez pas essayer ? Ecoutez, il fait beau, vous avez eu envie de marcher, pour bouger, pour votre santé, pour mériter l’apéro que vous vous refusez…

Une fois chaussé, préparé pas besoin de voiture, aller dans le quartier, ça suffit pour vous réconcilier avec vous : penser et agir c’est pour ça que nous sommes là.
A Christchurch la plaine est si basse que parfois on a du mal à voir les collines à l’horizon. Le mieux pour donner un peu de relief au paysage c’est de trouver un parc et de s’isoler. Au milieu du bush vous pouvez encore mieux regarder.

A Travis Wetland, la végétation y est si dense que l’œil cherche le moindre trou pour s’y glisser et essayer de comprendre ce qui peut s’y cacher. Vous avez l’impression d’être à l’approche des salins de Camargue. Il manque les chevaux et les taureaux. 
 





Par endroit les roseaux sont si denses que sortir du sentier c'est se mouiller les pieds, on ne voit pas l’eau. Le dessinateur du parc tout près des maisons des nouveaux quartiers a bâti ses sentiers avec des promontoires et même une tour pour mieux observer.








Il faut marcher un moment pour enfin trouver les lacs qui hébergent les espèces que l’on peut observer à l’abri de leurs regards. Le commentaire est fait au-dessus des fenêtres pour plus de facilité. Maintenant on les connait presque tous sauf qu’un ballet nous a intrigué. Jusque-là les moustiques ne devaient pas être assez nombreux, c’était des hirondelles que l’on n’avait pas encore repérées.


Qu'est ce que l'on ne ferait pas pour ne pas se mouiller les plumes...
Dernier jeu à la mode chez les canards : Chat perché....
On est un peu serré ici.....mais on partage.
Vous pourriez pas vous pousser un peu !!!
Chez les Cormorans, tout est
dans la coiffure ...
Poussins de Black Swan, pour l'instant,
ils sont cendrés. 
















La promenade a duré une heure pour arriver au clos des béliers. Eux, pas en liberté, ils partagent l’herbe avec les «Pukeko ». A ne surtout pas confondre avec les « Takahe » que vous connaissez. Les deux espèces sont différentes toutes les deux en voie de disparition elles sont protégées. Le Takahe ne vole pas tandis que le Pukeko peut se déplacer au-dessus des ruisseaux du marais. 
Et vous trouvez ça drôle !!!

Moi, je suis chez moi.
A le voir faire il y a de quoi se marrer, il n’est pas près de concurrencer les canards ou les bernaches. Ces dernières sont partout, elles n’ont pas envie de rentrer au Canada. Un mâle de la tribu semblait courroucé de nous voir passer, il aboyait comme un chien perdu au milieu des ajoncs.












Le parc est en évolution sans arrêt les nouvelles plantations sont faciles à remarquer les jeunes pousses sont toutes dans des caches colorés. Le sable n’est pas prêt à partir avec le vent de la mer.

En sortant du parc justement on y est allé, la marée était haute, l’eau bien éclairée avec un vent frais. La plage fait des kilomètres de long juste animée de quelques promeneurs isolés.


Au loin il y a des ovni dans le ciel
et encore plus loin les rochers qui s'avance vers la mer...

Le ciel par contre est plus animé, des cerfs-volants sont fixés. Je ne sais pas si le quartier de New Brighton est un quartier chinois mais on pensait avoir la possibilité de vérifier. Pas du tout, les engins volants étaient au point fixe et attendaient. 















Pour la région c’est une tradition, il y a une fête dans l’année où ils sont concentrés. C’est aussi en été. 

De la plage on a pu repérer plus facilement les collines qui dominent Sumner où on a passé les premières journées.


Avant de se retirer, un tour sur le Pier de Brighton. D’abord pour vous montrer comment il a été secoué. Il est en train d’être renforcé comme beaucoup d’autres édifices. Allez savoir ce qui peut arriver, Dans le même quartier une habitation peut s’écrouler et celle d’à côté rester en place très peu endommagée. C’est le cas de l’hôtel Héritage alors qu’à côté la nef de la cathédrale s’est complètement écroulée. 


C’est pareil pour les maisons le dilemme c’est comment s’assurer ? Analyser le risque doit être compliqué d’autant qu’en Nouvelle Zélande partout vous êtes en danger. Alors déménager, partir sans se retourner. Je crois que certains l’ont fait.
Ceux avec qui on en a parlé savent ce qu’ils ont enduré, ont réparé et avancent, fiers sans tergiverser. Le temps fait bien les choses, il permet de ranger ce qui fait trop mal dans un coin, bien caché.

Sur le Pier le vent est frais mais quand même il y en qui sont en bras de chemise On a trouvé les « chinois » en rangs serrés. Une dame en courant m’a dépassé et je l’ai vue s’arrêter. Tirer sur une ficelle mauve assortie à son gilet. Au bout un panier, plein de crabes prisonniers.

 

Avant d’arriver au bout du chemin, intrigué des planches métalliques avec des robinets…
Quelques mètres après un Monsieur étaient en train d’écailler un poisson qu’il venait d’attraper devant deux dames enchantées d’avoir de quoi dîner.








A bout du promontoire les cannes à pêche sont si serrées que je me demandais comment ils feraient pour ne pas se mélanger les fils. Pas besoin de poser la question, a peine ferré le poisson n’a pas le choix il est tiré hors de l’eau à la main.



A la planche de l'écailler...

Pas question de le noyer. Le crin c’est presque du câble et l’hameçon en acier.  Monsieur tire sur le câble (sans gants, il doit avoir de la corne à force d’en attraper) et sa dame enroule le moulinet. Un bon travail d’équipe. Le poisson remonté fait plus de deux kilos, argent et vert comme l’océan.
Je n’aurais pas bougé, marrant de les regarder, tous des habitués, sûrs de bien s’amuser. Parfois je me dis que la vie n’est pas si compliquée. 
Au bout de leur jetée, leur grand voyage ils l’ont fait un jour pour trouver un pays où ils seraient mieux que dans celui où ils étaient. A les voir s’agiter dès qu’un scion a bougé, je crois qu’ils ont trouvé.

Les pêcheurs ont oublié que le pier en 2010 puis encore en 2011 a été gravement touché. Vous voulez voir comment ça fait? Regardez...
https://youtu.be/G_KrSwtAET0

Et puis après quand tout a fini de trembler, il n'y a plus qu'à constater les dégâts, sans gémir attendre un peu pour récupérer et réparer...

https://youtu.be/ka-oqmEtvQs

En repartant un dernier coup d'oeil sur les travaux qui ont continué et me dire que les chantiers ne sont pas prêts de s’arrêter…


Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com


Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

2 commentaires:

  1. Françoise,
    Michel,
    dépaysant au possible, de très belles images, de beaux oiseaux, et une tradition les cerfs volants original !! Çà fait du bien de voir qu'il n' y a pas que le rugby comme richesses dans cette île du bout du monde
    Bonne route
    Merci de nous gâter
    Tautor

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  2. Merci Tautor de tes encouragements, mais c'est en cela que ce voyage est beau. Les gens font du sport partout où ils le peuvent. Ils ont été éduqués avec lui. Le rugby est une clé politique mais tout les néozélandais n'y jouent pas...Tout à l'heure ce seront les montagnes qui nous accueilleront, des Alpes du Sud...une gourmandise.

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