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62 - Hong Kong : Surprises

Cette ville est énorme et grandit encore. Quand je vois les chantiers, je me dis sans arrêt que le monde est toujours en progrès, la seconde après jusqu’où peut-il aller ?

Au moment où j’écris cela, je vois de ma fenêtre des milliers d’appartements dans des immeubles fins comme les bambous qui ont servi à les construire. Aujourd’hui il y a des filets, bien des hommes ont dû tomber.
Mais c’est en bas que la surprise est là. Samedi tout le monde est en ville et fait la queue pour prendre son tour au bus comme dans le métro. Habitude Anglaise d’attendre en file indienne plutôt qu’en troupeau. Bien ancrée cette habitude, pourtant aujourd’hui hors quartier des affaires l’anglais c’est pas le pied. Le chinois non plus, entre eux tous ne se comprennent pas.

Françoise avait choisi un autre temple et une « nonnerie ». Les religions sont multiples chez les chinois aussi. Mais pour y aller, rien d’écrit en anglais, le pouvoir de la Chine est ainsi démontré. Hong Kong a été restituée par l’Empire Britannique en 1997 et depuis la ville n’a cessé de redevenir chinoise. Le quartier des affaires, les hôtels sont multilingues mais ce n’est déjà plus vrai dans les quartiers populaires.



Central est un nœud de passage où nous voyons la puissance des marques. LVMH y est bien implanté, comme chaque fois, je suis fier de cette réussite et pense que trop d’autres ont été gâchées par le passé. On ne les rattrapera jamais. Hong Kong Central c’est la puissance du monde financier qui est exposée. Pas d’immeuble miteux, du verre et de l’acier, le tout finement décoré. En vitrine aucun prix d’affiché contrairement aux petits marchés.














Les petits marchés, partout il y en a; chaque immeuble qui contient des familles qui veulent manger, alors au pied de chaque tour vous pouvez vous approvisionner, joli bazar coloré. 
Françoise a trouvé plus facile de jongler avec bus et métro pour se déplacer, samedi pas aisé de circuler, d’ailleurs pour un même trajet presque une heure de plus pour arriver. 








Des fois de l’impériale du bus je me dis que l’on ne va pas passer. Tout est étroit pour circuler, les trams qui portent toutes les publicités sont étroits comme les immeubles pour pouvoir se doubler sur certaines voies. Les autos et les bus n’y sont pas admis. 

Le temple de Wong Tai Sin est juste à côté de la station de métro. Au milieu des immeubles plantés, un havre de paix, un jardin chinois pour méditer. Nous avons nos philosophes grecs mais les chinois ont une mythologie bien différente de celle que nous connaissons. 


Dés l'entrée, nous comprenons que nous ne seront pas seuls... c'est samedi.
Avant  la porte,
première caresse de patte... 

Wong a eu des apparitions et a dit qu’il fallait implanter le temple juste à cet endroit. C’est devenu un centre religieux très fréquenté. On y célèbre trois cultes : Taoïsme,  Confucianisme et Bouddhisme.

Le temple a été bâti à la mémoire du célèbre moine Wong Tai Sin (aussi connu sous le nom de Huang Chu-ping) qui vécut au quatrième siècle et fut déifié à Heng Shan (Red Pine Hill). En 1915, le prêtre taoïste Liang Ren-an fit le voyage depuis Guangdong, au sud de la Chine, jusqu'à Hong Kong, pour apporter un portrait sacré de Wong Tai Sin. Renfermant désormais le précieux portrait, le temple de Wong Tai accueille les fidèles venus prier pour obtenir la bonne fortune, demander de l'aide, faire des offrandes et pratiquer la divination.














Je ne sais si les immeubles sont construits ainsi mais ici nous sommes dans un ensemble bâti dans le respect du Feng Shui. Nous y trouvons réunies les structures représentant les cinq éléments géomantiques : le pavillon de Bronze (le métal), la salle des archives (le bois), la fontaine Yuk Yik (l'eau), le sanctuaire Yue Heung (le feu), qui contient le bouddha à la lampe allumée et le Mur de la Terre (la terre). Ces éléments apportent un confort de vie à nul autre pareil quand ils sont réunis dans une construction même particulière. Les architectes d’aujourd’hui ont oublié ses principes qui font le confort d’une vie.


Au deuxième niveau il y a foule.

C'est un espace de prières et d'offrandes.

A côté de cela, il est amusant de voir les adeptes de Tao, jouer pour tenter de lire leur fortune future. Les diseurs de bonne aventure ne sont pas loin pour vous renseigner contre un peu de monnaie si vous ne voulez pas jouer. Pas beaucoup d’européens pour visiter. 
Il faut faire la queue pour
allumer les bâtons d'encens
Ensuite trouver une place.
Oui il y a beaucoup de fumée...
On n'est pas les seules à avoir les yeux qui piquent.




















Le complexe contient d'autres zones telles que la salle des Trois Saints, dédiée au culte de Confucius. Les statues de la vie montrent la mythologie presque vivante. Les gens caressent les pattes des lions ou se frottent contre les statues pour quémander une faveur ou se faire pardonner. Attitudes multiples qui ne peuvent que rappeler combien la religion nous a déformé.

Le bâtiment principal n'est pas accessible aux visiteurs
et les photos sont interdites...

Au milieu de toute cette agitation,
certains trouvent le moyen de s'isoler...
Les différentes constructions, sont décorées de nombreuses chinoiseries et détails particulièrement pittoresques dans les couleurs vivaces, les formes joliment travaillées. Elles traduisent à la fois un esprit torturé par la peur du lendemain ou les affres du passé et en même temps la patience de ce peuple qui semble avoir le temps tout en étant pressé. Sans doute leur manière de marcher et de parler.





Le jardin des vœux est encore en hiver pas de fleurs pour le colorer mais il fait bon s’y promener. Les pavillons donnent les couleurs au gris des escaliers et des rochers. Les pierres au-dessus de l’eau semblent en équilibre instable et pourtant solide. Les grosses carpes Koï doivent nager depuis longtemps et viennent prendre un bain de soleil nageoires et bec en l’air.


Le vert se fait admirer sur chaque arbre taillé finement. C’est en marchant doucement que l’on peut voir le travail ciselé du jardinier pour inviter son arbre à ne pas grandir pour mieux se montrer. La technique du bonzaï ici montre ses nuances, l’eau des orages du matin et le soleil de midi donnent une magnificence à la végétation partout où elle peut encore pousser. Puis le ciseau du jardinier peut décider de sculpter chaque arbre pour le faire exister. Entrer dans le paysage sans le masquer. Au fur et à mesure que l’arbre est près de la divinité il devient minuscule juste pour souligner la vie de la nature.



La cohue est partout, les circuits empruntés par des groupes variés, certains sans doute en pèlerinage, venus de loin ils sont guidés au drapeau presque au pas cadencé…Et toujours des brasiers pour envoyer au ciel la fumée qui viendra réconforter les âmes des disparus. L’encens est partout en train de brûler…
Un rite qui dure depuis des années et qui va continuer, les enfants et les jeunes sont là, pas tous avec les parents.


Nous avons cherché vainement le couvent des nonnes mais sans le trouver. Le chemin de croix était consommé, nous étions trempés, pas de bar alors on est tombé dans un 7 Eleven pour se désaltérer. Dans la rue les gens nous regardaient mais on s’en moquait, de la canette pas une goutte de mousse n’est tombée.







Michel Prieu
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