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33 - QUEENSTOWN / WANAKA

Nous n’avions pas encore quitté la maison que Dave nous demandait quand on reviendrait. Pas avant deux ou trois ans, il faut laisser maintenant les maçons travailler.
L’aéroport de Christchurch est celui qui permet d’accéder au Pôle Sud; un centre technique est juste à côté des pistes ou les avions bariolés de la fougère attendent les passagers.


Françoise avait étudié le parcours et nous avions demandé des places à droite de l’appareil. Histoire de voir comment sont les Alpes du Sud, pas celle de la France , celles du globe.
Voyage sans encombre entre soleil et nuages, mais l’on sent bien dans ce court saut de puce de 300 km que le vent bouge l’Airbus nouvelle génération qui avance vers Queenstown. Sur la trajectoire un trou dans les nuages pour apercevoir Wanaka terme du voyage.



Encore une fois nécessaire de se gendarmer au guichet de Budget pour dire que l’on ne veut pas être ni surclassé, ni assuré en supplément. C’est consternant cette propension à toujours vendre plus. Cette société de consommation me sort par les yeux. Je râle d’autant plus que je suis chez Budget et Avis.

Au moment de charger la voiture au milieu des pics enneigés facile de remarquer les pistes de ski au-dessus de nos têtes. Nous devons remonter vers Wanaka à 100 km. Le temps est doux et la température allait osciller à entre 9 et 13 degrés. Le soleil déclinait et découpait les montagnes en donnant des perpectives que l’on n’osait espérer. En tout cas loin de la réalité. Des pics transformés en tables de Californie ce n’est pas si courant quand c’est bien éclairé.




Nous sommes arrivés à l’heure prévue et Tracey nous attendait. La maison est juste à côté de Clutha River. Pour aller pêcher juste la route à traverser. Je ne sais pas comment je vais m’y prendre c’est le Gave de Pau, je n’ai jamais su le pêcher. Mais je vais essayer. Tracey et Tim nous ont dit qu’ils pourraient fumer le poisson selon la tradition; je sais bien que le plus difficile sera de décider une truite à mordre l’hameçon. Je sais que je ne pêcherai pas à la mouche, vieux réflexe j’ai déjà regardé la calandre de la voiture, pas un moucheron d’écrasé.



Un peu désappointés de ne pouvoir accéder à la cuisine, nous sommes sortis faire les courses et dîner en ville, Grill Chinois pour commencer. Un peu long mais parfait, des brochettes de crevettes et de poulet bien cuisinées. On est dans un endroit les plus chers de Nouvelle Zélande, pas une seule boutique qui ne soit bien présentée.

En toute logique les magasins de
sport sont légions












Au petit déjeuner le soleil se levait et avait coloré de rose tous les sommets. Wanaka est dans une cuvette au milieu des sommets. J’ai dû sortir contrôler mon ordinateur qui ne voulait pas se connecter. A peine la voiture arrêtée impossible de bouger. Face au lac Wanaka la montagne me regardait. Stupéfait du spectacle qu’elle donnait alors que le soleil montait j'ai admiré. Je connais ce sentiment d’être au milieu de la nature et je sais me laisser porter. Vieille expérience de montagnard qui arrive au sommet qu’il a tant rêvé.



Un test rapide pour tenter de régler le récalcitrant au milieu des gens en tenue de ski et nouveau m’arrêter pour regarder. Je sais juste que ce matin on va grimper, Françoise a tout organisé. Pour prendre des photos il faut la lumière et ce matin tout est éclairé. Grimper sur Iron Reserve c’est voir le cirque en entier à 360°. La montée de 45 minutes est aussi à 45°. Mais au sommet spectacle garanti, l’éperon rocher ne pouvait être mieux placé. Regardez tout se passe de commentaire.






Dans la montée, encore essoufflé, s’arrêter, regarder seulement pour s’en mettre plein les yeux. A l’ombre les bouquets d’épineux donnent une idée de la solidarité des Néozélandais, les arbres soutiennent des lichens chevelus qui pendent mollement…






C'est parti pour la descente...


On était tout là haut....
Pour descendre, ça descend !!!



Enfin le plancher des vaches !!!
Faire la boucle demande une heure trente, belle escapade  pour préparer l’apéritif. Pour déjeuner nous avons choisi Avilate, haut perché, face au lac et les monts enneigés. Ils sont si nombreux qu’il faudra du temps pour tous les nommer. Restaurant asiatique encore une fois. Il faut dire que dans la rue, ils sont déjà nombreux en tout cas plus que les maoris, le climat est plus froid, ils sont plus nombreux sur l'le du Nord.

 



Beignets de calamars soyeux et saumon salé sucré avec du riz arrosé d’une bière artisanale de la vallée, la course du matin était bien terminée.





Pour digérer le long de la plage pour rendre visite à l’arbre le plus photographié de Nouvelle Zélande. On ne sait pas bien comment il s’est éloigné de ses camarades mais il planté là, les pieds dans l’eau au bord de la plage de galets.


Le vent s’était levé et hérissait le lac de quelques moutons blancs, pas loin de 15 nœuds, de quoi naviguer pour se faire plaisir… ce sera pour plus tard.

Central Otago commence à être réputé pour ses vignes et ses vins en particulier. On vous l’a déjà dit, les vignerons Néozélandais sont très méticuleux, je crois avoir dit sérieux. Leurs règles ne sont pas aussi strictes pour les appellations et ils ont beaucoup de liberté pour assembler. Ils savent jouer avec les qualités des lieux dans lesquels ils (v)ont planter. Pour chaque vignoble, les analyses de sols et du climat sont très précises pour choisir les plans qui vont le démarquer.






En arrivant chez les Rippon sur la rive du lac, avant d’entrer au caveau, vous ne pouvez que regarder. Le spectacle vaut le détour. Les vignes descendent vers l’eau, léchées par le vent acide. Un œil sur les ceps décharnés, pas encore tous taillés pour noter qu’ils sont équipés du goutte à goutte comme dans tous les vignobles d’Australie et de Nouvelle Zélande.



Le caveau est attenant à la maison d’habitation et la première impression c’est élégance. Comme souvent une pointe de nostalgie du passé avec des matériels qui montre les chemins du passé. 








Le domaine est mené par une dame, tout est  à sa place, discret mais bien présent.
Les plans de la maison, Riesling, Sylvaner, Pinot Noir, Gamay et Gewürztraminer. Des notes d’Alsace pour les connaisseurs. Le micro climat du cirque de Wanaka est assez particulier. La lumière y est intense, avec beaucoup d’ultraviolets. La masse d’eau du lac qui tempère le froid du 45ème parallèle et les sols mélangés des sédiments du lac et du lœss donnent toute leur saveur aux raisins du coteau.

Saveurs complexes du Pinot Noir qui demande a passer un peu de temps au chais pour donner les parfums dont il est chargé. Le vigneron le sait, il vous fait déguster un vin jeune et l’autre plus âgé pour vous inviter à le garder en cave si vous voulez l’apprécier.






Intéressant le Rippon Osteiner assemblage de Sylvaner et de Riesling qui sera parfait pour des huîtres de Cancale ou Bouzigues juste après une partie de boules.

Nous avons aimé le Riesling et le Gewurztraminer et c’est avec eux que nous sommes sortis prendre le vent dans le nez pour encore tout photographier à contrejour cette fois, le soleil allait se coucher.
Il était temps de rentrer pour aller voir comment aller pêcher…si le gave n’était pas trop compliqué.


Michel Prieu

Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com

Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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