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24 - CHRISTCHURCH : Tempête et Match..





Mine de rien Wellington a laissé des habitudes et aussi le plaisir de voir évoluer son équipe. Voir les Hurricanes de près à l’entraînement nous a attaché à eux. Même Françoise y a trouvé de l’intimité.
Rien à voir avec le crachin breton...


Ce vendredi la tempête annoncée s’était levée, tourbillonnante comme si elle voulait emporter les maisons. La pluie tombe drue, à tel point que plus bas dans le sud les inondations menacent, vers Dunedin par exemple.
Un jour à rester au chaud pour lire, c’est un plaisir. Remarquez que je deviens un peu fainéant pour tourner les pages, j’ai pris goût au livre audio. Il y a aussi sur YouTube de très belles conférences sur tous les sujets… Un jour à en profiter pensant que peut être votre plaisir est ailleurs, à vous faire dorer ou a pester contre la chaleur.

Ce soir nous voulons voir le match de quart de finale entre les Brumbies et les Hurricanes en direct. Nous avons décidé d’aller au café Trevino’S pas loin de Christchurch High School au milieu des supporters. La tempête n’est pas calmée. 
A peine entrés, pas de supporters dans le café à la place un duo de musiciens est installé. Deux guitares et des airs connus rock et folk. La piste de danse est dégagée. Pas trop de clients, de quoi choisir sa table près de l’écran sans être gêné, de biais pour tout regarder. La musique fait patienter. Les habitués petit à petit sont arrivés, joyeux, certains déjà éméchés.
 











Les joueurs sont en train de s’échauffer et des danseuses ont aussi embrayé pour cirer le parquet. Le match commence et comme à leur habitude les Hurricanes sont dominés. Avec eux, j’ai appris à ne plus être inquiet, c’est à la fin qu’ils vont gagner. Je sais qu’ils ont du coffre et pour tout dire assez fier qu’un petit français participe à bien les préparer. 

Une chose est sure, ils ne sont pas frileux !!!
A la mi-temps Françoise a enlevé les souliers et danse, malgré ça pas facile de faire des pas glissés. Marrant de voir les danseurs s’agiter. Pas de style académique, des fois pas de rythme du tout. Faut dire que pour la soirée le monde (presque) entier est devant nous: des asiatiques, des européens, des africains, des maoris… Sur un bon rock nous y sommes allés moi avec mes gros souliers. Un bon moment de surprise, regarder du rugby en dansant faut venir ici pour y penser.
A la fin du match, beau et contrôlé par les Hurricanes pour gagner avec un certain panache, nous sommes partis, il pleuvait et le vent soufflait. En rentrant à la maison, Françoise a précisé les prévisions météo de samedi. J’ai tout de suite compris que le programme rugby serait allégé. Voir jouer HSOB attendra, trop de vent pour se protéger de la pluie. Je connais le terrain de Waitakiri, pas de tribunes pour s’abriter.


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Et pour samedi soir rien ne sera calmé, pour Crusaders-Highlanders on sera au moins à l’abri (presque). Ce n’est pas Noël mais il faudra bien se couvrir. Maree est passée nous chercher quand on finissait de se préparer. Chacun comptait les couches de vêtements qu’il voulait porter. Sous la pluie battante on a traversé la ville pour retrouver le Ami Stadium. Tribunes Sud et Nord abritées mais celle d’Est et Ouest arrosées et ventées. Assez en avance pour profiter pourtant d'autres supporters sont déjà installés.


Ce stade a été remodelé avec des praticables en attendant d’être reconstruit, j’y reviens chaque fois avec le même déchirement. La vieille rivalité des supporters d’Otago et ceux de Christchurch ne tient pas compte de ma nostalgie. Ils rient et crient joyeusement par groupes avec femmes et enfants. Il fait un froid de canard et voir les joueurs en petits maillots me fait froid dans le dos. Même serrés, on sent le vent passer dans les travées.

Rien à voir cependant avec ceux qui vont travailler. Les équipes de télévision ont emmitoufflés les caméras. Sur les portiques les cadreurs ont l’air gelé. Ceux qui courent pour prendre le son seront trempés mais ils auront sué pour suivre la caméra. Drôle de ballet.




Moment solennel quand les Croisés à cheval ont fait le tour du stade. Mieux que le haka pour faire lever et crier les supporters. Un peu avant le groupe de Highlanders se sont fait huer en rentrant aux vestiaires. Leur nom est un hommage aux colons écossais qui ont fondé Dunedin, « l’Edimbourg du Sud ». C’est l’équipe de rugby professionnel la plus au sud du globe. Le bleu sombre de son maillot et le doré rappellent aussi les couleurs de l’Ecosse.


Malgré le temps, les tribunes sont pleines...
Même celle sans abri a trouvé preneurs
 










Il pleut toujours mais le terrain bien que détrempé n’est pas un cloaque et surprise les tribunes se sont remplies. Il y a plein de monde aux "sans-abri". La pelouse résiste bien à la pluie même s’il y a des flaques d’eau. On ne verra pas de jeu déployé. les  avants auront  la priorité pour se réchauffer. Bataille rangée sans discontinuer, coup de pieds des demis pour faire avancer.

Photos internet juste pour vous donner une petite idée des conditions de jeu !!!


Coup de chapeau tout de même quant au nombre de passes avec relativement peu d’en avant. Le seul moyen de se réchauffer, c’était de plonger dans un panier de frites. Pour la bière en fait on s’est dégonflé, déjà trop froid au pied.

 










Par contre les supporters des deux camps sont gais et trouvent le moyen de se distinguer, ils sont fous ces Kiwis. Avec le mauvais temps, hier leur équipe n’a pu décoller de Dunedin mais ils sont arrivés, casqués et harnachés.

Côté face c'en est un !!!!
Côté pile, cela ne ressemble pas à un casque....





















Françoise en faisant ses photos s’est trouvé de jeunes copains qui une fois photographiés veulent se retrouver. Ils ont déjà renvoyé leur adresse sur Facebook. Un match au stade c’est comme au concert, en y participant on en sort toujours content.




En sortant du stade, il pleuvait toujours mais demain le soleil sera de retour…

Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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