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47 - DUNEDIN : La cité cachée


Impossible de partir sans vous parler de la vie de Dunedin. Nous sommes arrivés sur la pointe des pieds, un peu intimidés. Nous ne savions pas où nous allions. Pas de plan touristique, pas de particularité. Sur les gens ? Aucune idée, c’était sans doute la bonne manière d’apprécier ce que nous avons découvert par la suite.


En premier Graeme qui nous a accueilli, frêle, timide mais attentionné pour nous présenter l’endroit où nous allions vivre quelques jours près d’eux, Cathy travaillait. Quand elle est arrivée pétillante pour nous saluer le tout a fini par un apéritif qui a duré plus qu’il n’aurait fallu, il y avait juste à descendre l’escalier. Pas de danger. 





















La semaine devait se terminer avec mon anniversaire, on les a invités chez eux comme des fois l’on fait histoire de faire un peu de publicité à la cuisine française. On vous dit que la Nouvelle Zélande n’a pas de spécialité maintenant c’est confirmé. On a tout essayé.
Tout de suite en arrivant je voulais pêcher, prétexte pour descendre en ville pour voir comment c’est fait. Le cœur de la ville est tout petit, encadré par une immense zone industrielle et commerciale. Les maisons se sont installées sur les coteaux et les champs éloignés. De notre deux pièces spacieux et agréable on domine le fond de la baie du Fjord.  Spectacle assuré au  milieu des arbres du jardin.



Des fleurs discrètes, en cette fin d'hiver. 



Licence en poche et derniers leurres récupérés, à la pêche on apprend tous les jours, surtout quand on ne prend rien, il était l’heure de manger. En me retournant un éclair m’a frappé : Bacchus au coin de The Octogon. 











Je ne dis pas que l’on nous y attendait mais c’est tout comme, on nous a bien servi. Cuisine de qualité vous le saurez. En déjeunant nous avons décidé d’y inviter Cathy et Graeme pour fêter la fin de l’année 68. 



Avant le match, car en ville à partir de vendredi tout est réservé. Les All Blacks en visite, spectacle assuré. Jeudi donc en soirée, quel bon moment passé, le chef avait changé mais encore on s’est régalé. Innovation en cuisine internationale et vin de qualité, on y a trouvé du viognier et la gentillesse de Stephen pour nous le faire apprécier.


En continuant de se promener, c’est l'amabilité des gens qui nous a frappé. Une attitude réservée mais beaucoup de chaleur dès que l’on se met à parler. Pour choisir un pull en laine de possum c’est ce qui est arrivé. Pas loin de là, c’est un magasin de récupération de cire de bougies qui a fait sensation. Leur design peut donner des idées…pour décorer.






Les écoles sont aussi près du centre de la cité en plus de l’Université. Tout à l’air connecté. Ecoles de filles ou de garçons des plus grands aux plus petits, elles sont presque côte à côte. Comme si pour les créateurs de la ville et ceux chargés de la développer il y avait une urgence mais graduée. Il semble ici encore exister un esprit de pionnier.




La ville dans son histoire a eu des hauts et des bas. Au début ville manufacturière elle a bénéficié de la ruée vers l’or. Ville d’innovation c’est d’ici que sont partis les premiers bateaux d’exportation de viande. On y trouve les origines du biscuit que l’on aime tant pour boire le café de l’après-midi : les biscuits Anzac. C’est ici encore que Speiths a brassé sa première bière… 


Otago Boy's High School
Pionnier dans l’éducation, le transport, les techniques de conservation alimentaire…Cet esprit vous le retrouvez partout dans la ville et dans son animation. Jumelée avec la Chine et le Japon, une part de ses marchés et des racines de beaucoup de gens qui vivent ici. Des festivals de musique ou de cinéma au cours de l’année. Les musées du rail et de l’automobile pas loin de la gare au charme si particulier, en accord avec l’histoire de la ville.


Tous les bâtiments anciens ont la même conception et la même esthétique...
Pas d’oubli de l’histoire, ni du sport et encore moins de la peinture ou de la littérature. Beaucoup d'activités pour une petite ville.
Un moment prospère, la ville a mal digéré le passage au monde moderne et financier. Entre 1980 et 2005 la vie a été dure au fond de la baie. Les gens ont un peu perdu confiance. Les parents ont fait croire aux enfants qu’une usine cela puait, que ça sentait mauvais, les petits s’en sont détournés.
A force de volonté et de projets bien montés, d’hommes et de femmes providentiels, le Gouvernement et le Conseil de la Ville ont redressé la situation et redonné confiance. La jeunesse qui est dans les rues ne vient pas que de l'Université. Beaucoup de jeunes qui ont étudié leur métier dans les écoles à proximité sont restés même si l’Université a essaimé beaucoup de ses lauréats sont dans le monde entier. Un vrai succès.
La gens de la ville ont su se serrer les coudes pour accéder aux grands marchés. Les sociétés locales ont appris à coopérer pour gagner confiance et se remettre à exporter. Une illustration parfaite pour donner corps à la flexibilité nécessaire pour dans ce monde nouveau espérer exister. Ville pionnière et ville moderne, ville animée.

La ville abrite dans son stade récent, création de circonstance et de vision du futur en 2011, la franchise des Highlanders. Joli jeu de mots au bas du globe de la terre. Mais mine de rien une façon particulière de donner une éducation aux enfants. Le sport est structurant avant de penser à en faire de l’argent.
Devant nous, une bande d'étudiants français,
 pas les plus calmes.....
La présence des jeunes est presque une aubaine, on les voit partout quand on se promène ou que l’on fait les courses. Cette ambiance à la fois stricte et calme a favorisé sans doute aujourd’hui la présence de chercheurs et de centres d’ingénierie. Je n’oublie pas que pour créer Isia à la fin des années 80, c’est dans une ferme que l’on a ouvert les bureaux, ils y sont encore. La ville a repris son développement et sa réputation en Nouvelle Zélande est bien établie derrière Auckland. Les gens des deux îles n’ont pas peur de la concurrence au contraire, ça leur donne des idées et l’envie même de gagner, pas que de nouveaux marchés.
Petite ville, on ne perd pas de temps dans les embouteillages pour se déplacer. La ville est du coup très étendue, une des plus vastes de la Nouvelle Zélande. Depuis 2006 sa population augmente doucement montrant une confiance retrouvée, pas loin de 120000 habitants, 38 habitants au km². Pas de quoi être stressé.


Samedi c’était la fête, les All Blacks recevaient les voisins Australiens. Comme de vrais supporters nous avons fait la tournée. The Octogon s’est fermée pour abriter les festivités, tentes d’invités pour soirée privée. Depuis le matin, rencontrés au breakfast les supporters australiens même déguisés étaient cernés.
















Au moment de la bière d’avant match beaucoup étaient accompagnés d’amis néozélandais. L’état du New South Wales a pendant longtemps administré la vie des néozélandais. En reste une rivalité mais aussi des amitiés.








Nous avons rencontré de jeunes français , un moment à discuter dans notre langue avec des passants, cela ne nous étaient pas arrivé depuis quelques temps.

Stade couvert.
Au Stade, difficulté impossible d’entrer avec un appareil photo ou une caméra. Règlement jugulaire-jugulaire, pas moyen de discuter. Il a fallu se replier. Le rugby professionnel et les sponsors marchent sur la tête. Les photos sont de nos smartphones.





Match de toute beauté au scenario parfait. Bronca pour l’entrée des Australiens et ovation démesurée pour les All Blacks. Le cadre était fixé, les All Blacks à la fin ont gagné. 
Fin de soirée pour voir l’ambiance d’après match devant une bière et les analyses ou les commentaires des joueurs sur les écrans télé. Festif et chaleureux, contents d’avoir assisté à cette belle soirée.





Dimanche petit tour à la pêche pour commencer mon année érotique et le soir Cathy et Graeme avaient préparé la salle à manger. Attention délicate dîner aux chandelles, ce qui ne m’était jamais arrivé et nous avons partagé ce que Françoise avait préparé, assiette de trois saumons, gambas flambées, soupe d’ananas frais, le gâteau au chocolat de Cathy « home made ». Pour les vins, champagne (Deutz) et viognier (Hawks Bay) néozélandais…tout pour bien commencer l’année.


Anniversaire avec vue...

Merci Cathy !!!!











De quoi vous faire un livre de souvenirs illustré de mille images que l’on ne peut toutes montrer. Vous le sentez, Dunedin nous a conquis mais il fallait oser y aller. Françoise et moi voulions savoir qui elle était, on a trouvé des lieux et des activités insoupçonnées, des gens charmants partout.
« Ose savoir » pour ne jamais regretter.






Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com

Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com





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