Translate

18 - Wellington : Jardin Botanique

Kia Ora,
Jonhsonville : Petite ville sur les hauteurs de Wellington
C’est toujours un bonheur de se promener sous le soleil. Depuis hier nous sommes logés à Johnsonville, où nous avons séjourné en été. 
Nous avons quitté le studio de Prudence et Kevin pour se rapprocher de Wellington. Sam et Michelle avec leurs enfants étaient réunis pour la venue des petits cousins qui vivent au Japon. Nous leur avons appris à déguster le champagne comme à la maison, à l’apéritif et non pas au dessert. Encore une occasion de comparer les traditions entre nos deux pays.
Nous avons aménagé sous la pluie, Fiona et Adrian nous attendaient. Ici aussi, studio privé, vite adapté. Françoise a appris à conjuguer « catch a cold » au passé. Mais ce fut sévère, quatre boites de Kleenex y sont passées.
Ce matin au lever, tout nous paraît changé le ciel est lavé, bleu et cendré toujours quelques nuages blancs. Selon nos règles de vie de voyage, ce sera visite en extérieur. Remarquez que même le temps nous a bien accueilli. Nous sortons tous les jours, il pleut la nuit.
Civic center, regroupement de l'administration civile
Wellington a une atmosphère particulière. Inutile de rappeler que j’ai perdu ma boussole interne et que Tomtom est un aide précieux pour aller à l’adresse d’un rendez-vous, mais le thermostat a aussi des soucis. Nous sortons habillés avec trois couches de vêtements et nous croisons des gens en tshirt et short. Jeunes ou vieux. Messieurs ou dames. D’accord , certains ont un manteau intégré vu leur imposante stature. Un peu moins de 2 mètres et 160 kg à l’œil pour les plus balaises mais d’autres plus petits mais impressionnants 1,75m pour 130kg.
Le monde est mal fait, mais donnera encore du fil à retordre aux chercheurs sur le secret des enzymes et des nuits blanches aux diététiciens.
A Wellington, l'eau est omniprésente et y en a même 
qui cherchent à savoir si elle est bonne !!!
J’essaie d’être drôle car ça ne l’est pas. La vie moderne ne fait aucun cadeau, avant je ne sais pas. Mais ce voyage commence à devenir plus que sympa. Rester trois semaines était un choix. Nous avons déjà trouvé plus que ce que nous cherchions. Les gens que nous avons rencontré sont d’une grande qualité. On dirait même à bien y regarder qu’ils sont plus nombreux que quand on est passé ici l’été dernier. Ils doivent avoir des soucis mais en parlent peu et même pas. Cette semaine sera celle de la vérité. Dimanche on aura posé les questions qui nous taraudent encore.



Le jardin botanique est le lieu tout trouvé pour marcher dans un endroit, calme et aéré. En écrivant cela je me demande ce qui pourrait énerver Wellington. Je vous l’ai dit déjà cette ville entre montagne et mer est d’un calme qui vous pénètre un peu plus chaque jour. Le jardin est complètement intégré à la ville maintenant. Les constructions l’ont peu à peu entouré. Ce qui est épatant c’est l’idée de sa création. 
Nous sommes véritablement dans la chanson « Je t’aime moi non plus ». Dilemme permanent. Les bateaux de Cook comme ceux de Hobson étaient pleins de soldats mais surtout de savants.
Les maoris ont par leurs habitudes fait des erreurs contre la nature. Les colons européens n’ont rien arrangé quand ils ont importé des animaux nouveaux, des essences d’arbres nouvelles. Les découvertes au Musée Te Papa ne laissent aucune illusion sur la voracité de l’homme. Les îles ont été défrichées pour changer leur nature.
     
Illustration de la déforestation 
           Avant                           Arrivée des Maoris                  Arrivée de colons 
Mais à chaque fois, un homme ou une femme s’est levé pour dire qu’il ne fallait pas exagérer. On l’a vu à Trentham où Monsieur Barton achète 50 hectares pour sauver le bush. 
Ici c’est la même pensée, nous sommes en pleine cité, près des ambassades et du parlement, l’idée est un peu plus polissée.
Le jardin sert à la fois de musée et montre les tendances qui font aujourd’hui la beauté du pays. Le bush est difficile d’accès, tellement les feuilles peuvent être dure comme si une fougère avait copulé avec un cactus. Dense, humide et frais. Avec les mêmes dangers le bush australien est plus sympa, plus sec ; pour y trouver votre repas pas besoin d’avoir une serviette pour vous sécher les doigts. 
Le bush Néozélandais est un  rien aristocratique. Les grillons (weta) sont nombreux, plus de 70 dix espèces peuvent grignoter des truffes alors qu’en Australie les "makous" ne mangent que des racines. C’est une grande différence entre les deux pays. A la fin du voyage, sur ce sujet je serai plus complet.



Raison de plus pour monter sur les hauteurs de Kelburn, le jardin s’étend entre Glenmore Street et Salamanca Road. L’une me parle de whisky et l’autre d’Andalousie. Un voyage peut en cacher un autre. La vue sur la baie de Wellington ajoute encore à la beauté du lieu.
L’écologie en Nouvelle Zélande est un domaine devenu sensible de la politique. Les essais nucléaires français y ont été combattus. Certains de nos aïeux ont horreur du pain noir alors pour se rappeler à notre bon souvenir, pince sans rire les Néozélandais nous envoie chaque semaine du mouton pour se venger de nos turpitudes passées.
Le jardin de 25 hectares a été créé en 1868. Son organisation doit beaucoup à son premier conservateur William Humphrey et son épouse Annie. Leurs enfants avaient un beau terrain de jeu, mais papa y a organisé des chemins tellement le bush était épais. Ce sont encore eux qui nous mènent à chaque endroit du jardin.





Les serres restituent l’atmosphère tropicale pour faire naître orchidées, palmiers qui rappellent l’Australie, Darwin en particulier que nous aimons tant. Sous les frondaisons malgré l’hiver de belles couleurs qui ravissent les yeux des visiteurs. Adossé, le café jamais oublié dans un endroit public est animé. Les deux semaines de vacances de juillet viennent juste de commencer. L’espace de jeu de toutes les couleurs est très fréquenté.

Le jardin des roses est vite traversé, tout est bien taillé, les jardiniers sont affairés. Pour voir les centaines sortes des fleurs emblèmes de l’Angleterre, il faudra revenir au printemps dans une prochaine vie. Pour les couleurs mieux vaut penser fuchsia, il y en a sur les côtés, des minuscules qui font des haies miniatures pour border leurs aînés.






Après des Trois Maisons qui servaient de pépinière à l’origine, c’est le jardin des fougères. Il y en a des centaines d’espèces. Des couvre sol mais aussi des arborescentes. Autant dire que dans leur écrin elles pètent la santé.




Au-dessus encore le jardin australien. La Nouvelle Galles du Sud a dominé la zone et importé des espèces particulières pas toujours appréciées. Ce jardin vers le sommet aéré ressemble assez fort à un jardin méditerranéen. 




Ce qui est monumental ce sont les tortueux. Nos noisetiers du même nom paraissent chétifs à côté. Un magnolia a gardé quelques fleurs mais il était temps de passer, dimanche elles seront complètement fanées.







Des artistes ont semé leurs passions ou fantasmes créatifs tout au long de la montée. Des pierres superposées de Chris Booth pour la paix. C’est la recherche de Booth. Les pierres de basalte viennent de Matauri Bay dans le Northland, il a aussi signé "Gateway" et surtout le "Mémorial du Rainbow Warrior" à Auckland. Sacré artiste !

 

















Plus haut le sonotone géant et la longue vue en même temps de Andrew Drummond. Œuvre pénétrante au pied de l’observatoire, vous mettez la tête à l’intérieur, vous êtes au calme pour regarder le ciel ; beau travail de chaudronnerie du cuivre.




Plus haut et plus fort encore. A quoi peut bien vous faire penser ce « carrelage » noir de Dennis Connor ? Rudderstone…, rudderstone, c’est ça, gouvernail de pierre. Comme souvent j’ai fait une faute en anglais, je pensais Dennis Conner et Coupe de l’America. C’est plus simple que cela. Connor évoque le gouvernail qui a conduit les émigrants du vieux continent et son granit sombre venant s’installer en Nouvelle Zélande.

On a fini la montée vers l’Observatoire, toujours en activité. Il s’est modernisé encore dernièrement. La place et le musée de l’espace pour compter les étoiles. Passage souvenir à la gare du Cable Car et descente à la mare aux canards.


Notre tour était complet, 10000 pas avaient sonné....

Le temps de passer à l’Alliance Française et voir leur activité. C’est Marina qui nous a reçus, souriante nouvelle venue. L’Alliance est un organisme indépendant qui fait aimer le France. Peut-être les françaises car dans les bureaux, il n’y a que des dames. Ce n’est pas une critique, seulement un constat. Françoise était ravie, moi un peu moins en pensant in petto à demain. Je ne suis très optimiste pour la gent masculine mais ce n’est pas d’aujourd’hui. J’en ai eu hier une confirmation.

Salles de réunion pour les cours de langues, conférences et manifestations culturelles.
Attention particulière pour les loisirs éducatifs des enfants.  


Journée bien remplie, on rentre à la maison...
































Il était temps de rentrer la nuit était tombée, vous êtes toujours en été nous on s’enfonce dans l’hiver. Marina nous a dit qu’il neigeait à Stewart Island. Ce pourrait être le titre d’un prochain article.








Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

2 commentaires:

  1. What a beautiful album married so elegantly to the best of words possible. Merci Fraccoise and Michel pour avoir partage de si bons souvenirs et impressions avec tout le monde. Je suis toujours a Melbourne. Je regrete de vous infomrer que papa est deced aujord'hui dans un hopital a Melbourne. Desole d'avoir rater l'occasion de vous revoir encore une fois a Wellington. A tres bientot j'espere. Amicalement. fadi

    RépondreSupprimer
  2. Nous aussi Fadi, désolé de ne pas avoir fait un bout de chemin avec toi, cette fois. Nous sommes de tout cœur avec toi et toute ta famille. Et tu seras toujours le bienvenu quand tu le voudras.
    Sincère amitié.

    RépondreSupprimer