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30 - CHIRSTCHURCH : Les Vins

Nous ne sommes pas encore à la moitié du voyage mais il est temps de parler du vin. Comme le rugby, je sais que c’est un sujet sensible. L’an dernier déjà nous avions apprécié celui des diverses contrées traversées. 

A quelques dizaines de kilomètres au nord de Christchurch, sur la route des vins
de la région, le paysage change complètement.
L'entretien de la vigne est en partie assuré
par les moutons.

Cette année en restant plus longtemps nous avons pris le temps de goûter à tout ce qu’on trouvait de néozélandais. Je trouve que le vin est bien meilleur en le découvrant puis après en le partageant. Ce n’est pas toujours facile ici non plus comme les australiens ils préfèrent la bière.



Je me suis surpris un jour à me demander comment en bientôt 50 ans les vieilles anglaises étaient passées du vin de Bourgogne rouge scintillant aux vins blancs exotiques jaune paille ou vert sémillant.  J’ai enfin la réponse, leurs anciennes colonies ont fait ce qui leur plaît.

Les vignerons d'Australie, de Nouvelle Zélande comme pour le rugby sont venu étudier chez nous pour mieux se développer et maintenant produire comme il leur plaît. Le propos peut choquer les puristes, mais tant pis c’est une vérité qu’il faut bien regarder.

Je me dis connaissant le marché que si ce n’était pas vrai des dirigeants aussi avisés que LVMH, le groupe Pernod-Ricard, Deutz… seraient passés sans s’arrêter. Or ils sont là et bien là. Ils ont fait école et de grands groupes sont nés dans « l’industrie du vin » de ce pays. Je n’aime pas bien ce terme mais c’est une réalité quand on connaît comment cela fonctionne en Australie et aux Etat-Unis.


Le vignoble Néozélandais est une tête d’épingle sur l’échiquier mondial de la vigne et des vins mais il ne cesse de se développer.  Pas avec de la piquette, des vins de qualité et pour certains de grande qualité. 

Le vignoble couvre l’ensemble des régions des deux îles. Chacun à sa particularité, ses terroirs, ses climats pour apporter des notes nouvelles, surprenantes, pleines de vivacité. Il faut reconnaître qu’il a mis un peu de temps à décoller mais maintenant, il galope pour changer ses prés en vignes sans s’arrêter. C’est un secteur économique en mutation et en expansion. L’exemple de l’Australie à fait école.
Surprise.. ici aussi des oliviers en pleine forme.


J’habite au pied de l’Université du vin à Suze La Rousse, mon grand plaisir quand je vais faire un peu de sport c’est de reluquer le nom des cépages de toutes les régions qui sont au pied des laboratoires et de l’amphithéâtre. Je les retrouve ici presque tous maintenant.



Les cépages de vin blanc sont venus ici en premier. Le Cabernet Sauvignon a donné du mal au missionnaires maristes pour le domestiquer. Il fallait bien du vin de messe pas la peine de critiquer. Il faut dire qu’entre le 36ème et le 45ème parallèle le climat n’est pas tout à fait égal. Pour récolter le raisin d’un même cépage il se passe parfois 2 mois entre février et avril du nord au sud. L’autre pilier de la production du moment c’est le pinot noir. Entre ces deux-là vous allez trouver au palais toutes les nuances que vous voulez. 

Dans un premier temps les néozélandais ont produit des vins très typés comme le xérès ou le porto. Mais cela a cessé pour accueillir une plus grande diversité de cépages. Les vignerons sont très sérieux et très appliqués. Amusant de déguster le même raisin avec des vinifications différentes. L’an dernier dans le Martinborough nous avions trouvé une sirah sortant d’un pot de poivre. 

Cette fois à Waipara Hills, ce fut plus varié mais tout aussi intéressant. D’abord et dans le désordre, mais pour le plaisir pourquoi faire une procédure ? Gewurztraminer, pas tout à fait la liqueur qui peut plaire aux dames, léger, un peu sec, parfumé.

Ensuite un pinot gris des vignes de la localité, puis le même avec 18 mois en fut de chêne et pour terminer un autre  venant de Hawks Bay. Trois vins différents, épatant. Chemin faisant Dennis s’est livré un peu plus pour nous parler de sa grande maison. La cave est chaleureuse, le restaurant coquet. Ce n’est pas à vrai dire ce que l’on voulait. Le vignoble est à proximité. Impossible de dire au village car il n’y a en a pas.
Faire la route des vins pas de problème d’immobilier. Personne ne nous l'avait dit, aucun guide ne souligne qu’il faut visiter les vignobles en été. Les « petites maisons » que  Françoise avait repéré pour leurs spécialités,  (Monday Closed ») et même une partie de la semaine. Des vignes et un atelier, un caveau dépeuplé. Faudra vous méfier quand vous viendrez, avant de vous déplacer, téléphonez.
C’est une information, aucun regret, nous avons passé un très bon moment, pas celui que l’on pensait. 
Côté couleur, ils n'ont pas peur...
A table déjeuner sophistiqué, pour Françoise le plateau du chef avec ses spécialités et pour moi boule de fromage de chèvre avec noix et salade, salé sucré puis saumon fumé et épicé. Pour accompagner Pinot gris qui s’est bien marié.

 












Service international de bonne qualité en pleine campagne comme ce n’est pas mal du tout, il faut s’arrêter. 
En se levant de table pour continuer notre journée de découverte des monts et des merveilles de la route des vins, j’aurai bien continué de déguster. En plus de la conduite à gauche c’était trop risqué. On a pris le Pinot gris que Françoise appréciait et j’ai fait confiance à Dennis, pour le Pinot noir j’ai pris son préféré. Pas encore dégusté.
On a encore discuté car des choses nouvelles sont en train de fermenter. Un peu plus de sirah, du riesling qui sera parfait, encore méconnu il prend de l’ampleur. En quelque sorte un cépage d’appel pour les autres cuvées.

Vous avez compris que ce pays se voulait auto-suffisant, d’ici peu de temps en vin, produit nouveau il y sera bientôt arrivé. Quand vous regardez les destinations pour lesquelles il est fait, les possibilités de développement qu’il s’est créé, les moutons auront bientôt moins d'herbe à manger.

Ce n’est pas tout à fait vrai, car les vignerons cultivent en faisant attention à la terre et à ce qu’ils mettent dedans. Pour tondre l’herbe ils ont trouvé, ils mettent les moutons entre les rangées pour tout égaliser. Je ne crois pas qu’ils feront de même quand les grappes seront formées.

En route pour partir à l’aventure vers un parc de balade qui nous intéressait. Nous sommes arrivés à la rivière mais impossible de traverser. Une nacelle attendait mais timides on a pas osé. La montagne est comme le Causse, calcaire à souhait, paradis des fossiles, il ne faut pas y toucher. Une balade à faire en été. Le coin où nous étions est magnifique. Les collines sont rasées comme un pré fauché de frais.











Au loin, au sud les montagnes sont couvertes de neige, c’est là qu’on va aller la semaine prochaine. Les Alpes du Sud sont ici aussi très renommées. Tout le monde nous demande si on  sait skier. Ils n’ont pas idée que j’ai envie d’y pêcher.
Pas de balade à pied mais des images plein les yeux qui nous parlent de rivières, ici presque un torrent qui dévale en chantant.

Des moutons et des vaches pas tout à fait en liberté. Les hommes ont planté un champ de chou et chaque matin repoussent les lignes électriques, le bétail effeuillent le tout jusqu’à la racine. Au bout du champ les paysans peuvent ensemencer presque sans labourer pendant que le troupeau revient par le champ d’à-côté.



En rentrant nous étions étonnés de n’avoir pas trouvé de village pour nous arrêter. Quand on voit les photos des guides on est émoustillé puis déçus de nos préjugés. On s’est fait attraper. Du coup on se demande comment cela sera du côté d’Otago.

Pas la peine d’insister il ne faut rien anticiper, on va profiter de l’instant présent, déguster, savourer. Vous saurez ça plus tard..., si vous voulez savoir. 




Au revoir…



Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com


Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com






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