Je ne sais comment vous dire, mais vous devez nous prendre pour des fous, aller si loin pour voir tout ça comme 3 millions de visiteurs alors qu’en France sur à peine le double de surface, il y en a 85 millions. Vous pouvez vous poser la question, nous on a la réponse.
On apprécie la France par comparaison. Dire que notre pays est le plus beau du monde quand on n’est pas sorti de chez soi c’est qu’on est chauvin ou de mauvaise foi.
Après cette descente entre Auckland et le pays Maori les choses se bousculent mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que nos méninges n’ont pas cessé de voyager entre notre enfance et le moment présent. Au moment où j’écris ces lignes dans cette journée de voyage je n’ai cessé de comparer, l’enfant que j’étais et celui que je suis aujourd’hui.
Beaucoup d’entre nous ont une madeleine de Proust, je suis fils de Pantagruel, lui-même fils de Gargantua. Des deux je revendique l’humanisme, celui qui fait d’une rencontre une fête qu’il n’oubliera pas…
Le voyage c’est découvrir et pour ne pas avoir peur de cet inconnu, se souvenir des moments heureux que l’on a su retenir. Loin d’être narcissique ce va et vient des pensées vous donne à l’esprit les émotions qui vous font embrasser l’autre pour partager un moment parfois trop vite passé.
Comment raconter une descente vers la Taranaki en passant par Tauranga, le Tongariro et Wanganui sans vous saouler de mots et de pensées… Le mieux est de vous laisser avec Françoise et ses photos qu’elle sait si bien attraper et faire parler.
Nous sommes dans une contrée où la géothermie est une richesse de vie depuis un millénaire. En 1950, des chercheurs ont trouvé un puits qui ferait une richesse. Les ingénieurs se sont mis au travail et quelques années plus tard une usine à électricité est née pour éclairer une partie de la région.
Avec ses torrents, ses marées, sa géothermie la terre nous a fait des dons. Parfois nous en avons profité, parfois non. L’usine de Wairakei est en pleine campagne et permet de faire de l’électricité. Le gisement est si intense qu’il a fallu le domestiquer. Séparer la vapeur et l’eau chaude pour les présenter à l’usine des turbines qui va les transformer. Génie des hommes, capacités à s’adapter, admirer, saluer cette forme de progrès.
Vous pouvez visiter, les tubes calorifugés, les coudes et les arches domestiquent le fluide et l’assagissent, l’éduquent pour qu’il serve à ce pourquoi il est fait : actionner des turbines, c’est son métier.
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| Début de descente tranquille. |
Plus loin autre combinaison de la Nature qui dans cette île du Nord en a plusieurs dans son sac. Huka Falls est un autre exemple. L’eau froide et bleue oxygénée au point où quand vous vous y trempez elle vous donne des rougeurs, elle aussi va donner de l’électricité. Mais pas que, elle va aussi donner du plaisir aux plaisancier qui avec les jetboats vont aller s’ébrouer sur le courant. Les pêcheurs iront tenter leur chance sur le torrent ou le lac ; pêcher la truite ou le saumon…
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| L'arrivée dans un canal étroit de rocher lui donne une puissance et une vitesse incroyable !!! |
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| Il se dit que la chute peut remplir plusieurs piscines olympiques en quelques secondes... |
Nous ce qui nous a tenté c’est Huka Prawn Park au bord des chutes de Waikato river. La qualité des eaux, froides et chaudes ont permis d’établir ici une nurserie de crevettes qui inonde la Nouvelle Zélande. Les naissains arrivent de Malaisie et grossissent dans les bassins. Attraction sans doute, imaginée par les commerçants de métier pour pêcher toute la journée comme de temps en temps je prends les écrevisses. Surtout énorme restaurant pour préparer les crevettes natives des bassins voisins.
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| Cette occupation est soi-disant pour les enfants.... En regardant bien la photo ce n'est pas toujours le cas !!!! |
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| Bains de pieds chauds à volonté... |
Un kilo y est passé nature et aillées, un petit pinot gris de Hawkes Bay à côté de chinois qui eux aussi se régalaient, on pouvait continuer. Illustration du génie de l’homme qui a su sauter sur une opportunité offerte par la nature sans la dénaturer.
Tongariro, incontournable pour les amoureux du cinéma et du Seigneur des Anneaux, encore une occasion de voyager sur la route et dans nos têtes. Le roi de la vallée trône aujourd’hui avec un voile de brume autour du col, écharpe mousseline de seigneur. Ses vassaux Ngauruhoe et Ruapehu tentent de résister mais sans y arriver, il n’est jamais bon d’être dominé. Préférez l’égalité c’est mieux pour échanger et partager.
Visite au village de Whakapapa juste sur la pente et des chutes
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| On est plus près, on a du mal à décrocher le regard de cette montagne... |
La station de ski accrochée à ses flans nous rappelle que nous sommes encore en hiver. Aux jours qui allongent, aux couleurs et aux fleurs, on sent bien que le printemps approche . Alors pour nous délasser un peu, à côté du Chateau de Tongariro, chez Fergusson's nous avons pris un café. La maison reçoit des gens du monde entier.
Dans le parc National du Tongariro nait la source de Whanganui River.
Pour la retrouver passer les montagnes et les vallées, s’arrêter pour admirer une rivière au passage d’un pont. Imaginer un instant (seulement) ce que je pourrais y attraper tellement le cours d’eau est compliqué à pêcher des monstres de truites doivent chaque jour se goinfrer.
Plus loin encore c’est le jaune d’un mimosa joliment éclairé qui fait que vous vous arrêtez. Des mimosas en plein en bush, vous n’y croyez pas, pourtant gaillard comme il est le bush ne l’a pas étouffé.
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| Ils sont pas mignons mes agneaux.... "So cute" comme ils disent ici !!! |
Nous on est un peu frustrés, nous voulions voir les musées réservés aux Maoris, mais partout ils sont fermés, raison de sécurité, ils ne sont pas conformes aux normes antisismiques et doivent être réparés. Auckland n’est pas si loin, on ira le revisiter.
Wanganui ? Un secret vous verrez…
Michel Prieu
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Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com
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