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45 - DUNEDIN : Les jardins.

Dunedin est la traduction de Edinburg en Scottish Gaelic, clin d’œil historique appuyé du groupe de 344 émigrés écossais qui s’est installé ici pour la pêche à la baleine autour de 1830. 

La ville basse est tout en longueur, entre le fjord et la montagne et elle s’est développée sur les collines alentours. Des maisons des coteaux, jour et nuit les habitants ont une vue sur la ville. De Saint Clair dans le jardin de Cathy et Graeme nous avons eu droit, en plus des fleurs, à des levers et couchers de soleil tous les jours. Il paraît que nous sommes gâtés après la période de pluie qui a fait des dégâts considérables dans toute la région d'Otago.

La ville a un caractère particulier du fait que l’Université d’Otago a été créée dès 1869. C’est la plus vieille du pays, plein centre-ville avec une présence de plus de 20000 étudiants. Soit 20% de la population de la ville. Les étudiants habitent sur place en collocation et la ville bénéficie  de cette jeunesse pour la vie courante et toutes leurs animations. Les activités culturelles et sportives sont très développées et la ville est agréable à vivre. Comme dit Graeme, "c'est agréable de vivre dans une petite ville". 





La vie sportive profite du rythme des matches de rugby mais s’est développée de nouveau par les centres de recherche, les activités tertiaires, le commerce du port. Quand vous connaissez Edinburg et ses jardins, les nouveaux habitants ne pouvaient pas ne pas en créer un ici aussi. Il est au bout de l’Université d’Otago, sur les contreforts de la colline au Nord vers Timaru.


Les concepteurs du jardin ont voulu représenter les plantes du monde; faire cohabiter dans le climat propice de l’île, les natives du bush et les plantes importées. Pas facile mais c’est aujourd’hui ce que nous trouvons dans tout le pays, sauf qu’ici les jardiniers veillent sans arrêt. Ils se sont débrouillés pour que le jardin ait toujours un attrait, qu’été comme hiver il y ait des couleurs.

 


Ce sont les rhododendrons qui le leur ont permis. Ils ont créé avec les 1000 espèces natives dans le monde plus de 30000 sortes de rhododendrons différentes. Toutes ne sont pas ici mais certaines aiguayent le jardin du rose au rouge en passant par le blanc. Dans un mois ce sera le printemps et les fleurs commencent à se montrer tandis que les bourgeons sont prêts à éclater.
L'hiver va passer sans avoir eu de froid, les panneaux routier de "When frosty", n'auront pas servi. le réchauffement climatique est aussi visible ici!




La Leith coule au pied de la colline et va vers l’Université. Pour visiter les serres des plantes qui ont besoin de chaleur il faut la traverser. Au-dessus facile de prendre le soleil.  Des étages fleuris ont été disposés pour que les étudiants puissent y lire et se préparer. Certains vont y passer du temps tellement leurs bouquins sont épais. Remarquez qu’ils sont équipés, les bières ne sont jamais loin dans des cartons, bien rangées.





Deux jeunes filles descendaient en kilt ou presque aux couleurs de l’école de DNI juste à côté, elles ont posé. Ecole très cotée ou manifestement il fait bon étudier. Facile d’accès, les élèves y viennent de toutes les parties de la ville. Il semble que parents et élèves y soient choyés. Elle prépare à entrer en High School puis à l’Université. L’art et le sport sont aussi privilégiés que les matières de base, la langue, les mathématiques et l’histoire.

Les serres sont en deux parties, chaude et humide, puis chaude et sèche. Le bananier a fait surélever la serre tellement il a poussé. Orchidées qui jouent avec la coopération des autres plantes.






















De l’autre côté loin d’être le désert, les cactus sont enchantés certains couverts de fleurs. Pas courant en hiver mais ici tout est contrôlé de quoi être déboussolé, en tout cas nous en avons profité. 
 












En remontant visite obligée au « pavillon » méditerranéen. Les plantes se sont  bien adaptées, on en a trouvé partout, même à Stewart Island à deux pas du Pôle Antarctique. Les chercheurs ont fait des prouesses pour les fleurs et pour les couleurs. On ne sait pas toujours si science et conscience sont en adéquation mais là je m’égare, je pense aux légumes et le potager, pour ce qu'on devrait manger, ce n’est pas là qu’il est.



Pas question de partir sans admirer une fois de plus les cèdres du Liban posés là offerts à la communauté. Leurs troncs vous donnent de l’énergie quand vous vous appuyez dessus, c’est aussi bon que de marcher pieds nus. Très bon pour la santé, vous pourrez vérifier, vous devriez apprendre à vous régénérer.













Le "pavillon" libanais, vous ne pouvez le rater...


















Retour en ville pour nous rapprocher du jardin Chinois. Un jardin chinois, c’est très particulier, il est fait de symboles et d’endroits particuliers où vous pouvez vous arrêter et méditer. Ils ne disent jamais se recueillir ou prier mais c’est juste une question de vocabulaire, du moins c’est ce que je pense, une façon de les remercier pour ce qu'ils m'ont appris depuis que je les connais. Sur cela vous en saurez plus cet hiver quand je serai rentré.
Quand des européens émigrent c’est souvent pour rester mais ce n’est pas vrai pour le peuple chinois. Ils pensent toujours à repartir. Pour ne pas perdre leurs habitudes ancestrales ou leur mode de vie, ils créent une communauté avec ses codes secrets. Parmi ceux-là le jardin est sacré. Les lions comme toujours veillent devant le parvis. Celui-là est bleu, la première fois qu’on le voit ainsi. 






































Le jardin de Dunedin est fait de gris, de rouge et de marron rouille foncé. Un jour de ciel gris ce n’était pas le pied mais nous avons retrouvé les rochers. Les cascades chantonnaient tandis qu’un pavillon se préparait, il devait y avoir une soirée privée. Vous pouvez venir ici pour tout évènement comme pour lui donner un peu plus de solennité. Parfois vous serez mieux en costume que vous pourrez louer. La colonie étudiante que nous avons croisée à l’Université doit ici faire plus que méditer.












Quand nous sommes sortis le soleil n’était pas revenu alors Nous sommes rentré pour vous parler. 

Le lendemain nous avions décidé de ne pas nous éloigner de la maison. Le matin je suis allé à la pêche à la truite et j’ai encore ramené une belle bête pour offrir à nos hôtes, une façon de leur dire merci pour leur accueil et leur sympathie.

Dunedin est une cachotière, vous ne savez par quel bout la prendre quand vous la regardez de haut et puis au fur et à mesure que vous la découvrez elle vous intéresse. Elle ne cherche pas à attirer les touristes, elle se contente de rayonner par le savoir qu’elle dispense. En ville elle a ses secrets mais alentours aussi. 
A la pêche vers Timaru vous tombez sur des bords de côte escarpée qui vous font spontanément cesser de conduire, vous vous arrêtez juste pour regarder. Sur un guide Françoise a repéré une adresse bizarre, Tunnel Beach, ce sont les enfants qui font ça dans le sable. Intrigués, le mieux c’était d’y passez et heureusement que nous y sommes allé. A couper le souffle au propre comme au figuré.








La descente vers les arches creusées par la mer est compliquée et la remontée carrément difficile pour qui n’aime pas grimper. Mais en bas les vagues ont sculpté les rochers tendres. Elles continuent de battre les flancs des jambages de l’arche. Pour ceux qui ont le vertige, pas facile de descendre pour venir admirer. Sur le granit on paraît en sécurité, sur ce tuff lustré, sous vos pieds qui pourraient glisser, pas tranquille sur le promontoire vous sentez la terre frissonner. Drôle d’impression pour le piéton, vous réfléchissez avant de poser un pied.






















Ce sont des bouts d’aventures comme cela qui vous mettent en communication avec la nature. Elle demande un effort, admirer un arbre, s’y appuyer pour le remercier d’être là, fouler un bout de terre qui s’en va en lambeau pour le fixer dans vos pensées , elle vous fait vibrer…C’est le sel du voyage et une belle journée.










Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu

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Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com

Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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