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21 - WELLINGTON : Toujours des surprises

Kia ora,

Nous garderons un souvenir précieux de Wellington. Nos petites aventures nous auront amenés dans plusieurs endroits de la ville. Nous avons surtout découvert que le sport commencé très tôt à l’école orientait la vie de tout un pays. J’ai bien écrit le sport et pas seulement le rugby. Le rugby est celui qui historiquement a donné des idées de conquêtes ludiques pour résister à l’envahisseur anglais.

Voilà comment un jeune maori apprend
 à sentir le rugby dès le matin
 En fait il est amusant de trouver des équipes différentes dans chaque quartier. Les mélanges de communautés apparaissent dans les équipes en ville comme au collège. En fait le rugby réunit bien les fondements des immigrants. Les maoris étaient des guerriers, les immigrants ont souffert pour venir puis s’intégrer à la vie des deux îles. La conjonction des deux fait que dans l’adversité, ils ont l’envie de ne pas s’en laisser compter et au quotidien sont d’une extrême amabilité. Une grande part des valeurs du rugby est dans cette attitude.

Avec nos jeunes amis, nous avons passé notre temps au musée, mais pas seulement. A la sortie des bureaux les bars et restaurants sont bondés . Les jeunes nous ont donné des secrets. Même dans un bon restaurant si vous venez tôt votre facture est diminuée de moitié. Le « Happy Hour » traditionnel des bars et pubs a été augmenté et diffusé.

Sans réserver vous devez marcher pour trouver une place ou bien attendre qu’une table soit libérée. Cela peut durer un petit moment. Tout dépend du temps qu’il fait dehors. Un soir de désespoir nous avons choisi un restaurant chinois. Calme et presque cosy. Des plats bien servis une formule tout compris mais déception, la cuisine souvent si gouteuse était plus que quelconque et gluante. C’est la première fois de tous nos voyages.
Il ne fallait pas rentrer trop tard Claire jouait le lendemain. Elle nous a parlé de ses copines du rugby mais rien ne vaut de voir du jeu pour comprendre l’esprit d’équipe. Claire est nouvelle et avec parfois un brin de nostalgie elle cherche encore son chemin. Nous sommes persuadés qu’elle ne va pas tarder à trouver des réponses à ses questions.

Quand nous sommes arrivés, sous le soleil à peine frais, elles s’échauffaient sur le terrain synthétique de Marist’s College et sous l'oeil de leur coach. Ce collège est encore équipé de manière extraordinaire. Pour ses investissements il a trouvé des voies que les nôtres ne se donnent pas le droit d’emprunter. 

Nous étions en train d’admirer les installations quand notre attention fut attirée par des minots qui allaient commencer leur entraînement. Coach en grande tenue des Marist. Les petit aidés de maman ou papa pour se chausser, passer les ceintures pour accrocher les bandes à arracher. Gamins de moins de 6 ans, tout de suite en action, enfin a courir les uns après les autres avant le coup de sifflet. Et dans l’ordre tout a commencé. Des passes puis surprise coup de pied à suivre des deux pieds. Une bonne heure à jouer comme les grands. Le jeu doit permettre de dessiner des courbes harmonieuses dans les attitudes, en quelques mouvements déjà des gestes justes…


Surement le plus doué, malgré
ses problèmes de protège dents...
Passer sans se faire prendre
les bandes rouges

L’équipe des « Ories » (lisez équipe de la baie orientale de Wellington) est composée de dames et de jeunes filles. Immédiatement sidéré par leur dextérité qui force le respect d’un vieux joueur dépassé. Assez rapidement vous comprenez que cela fait quelques années qu’elles jouent au ballon. L’équipe est techniquement au point et une fois de plus leur jeu est simple, presque académique, rythmé. Elles ont gagné 6 essais à un et sont premières de leur championnat.











 Claire a marqué le premier essai!!!



A la fin accolade entre les deux équipes, pour apprécier le moment qu’elles ont passé. Peut-être prier. Puis, par équipe débriefing avec les coaches. Attentives, toujours soudées.
Elle a super bien joué, très fiers de notre petit bout de Claire... au milieu de ses coéquipières !!!!
Pas de douche, pas de pot, la troisième mi-temps sera à la fin du championnat. Peut-être, on ne sait pas. Mais nous aurons avec nous pour le lunch dans un restaurant de la baie remarquablement placé, en plus de Claire, Helena et Rejieli. La première ailière, l’autre arrière.

Helena est statisticienne, Néozélandaise d’un papa Néozélandais et d’une maman venue du Tonga. 
Rejieli vient de Fidji ; elle est institutrice de maternelle et a déjà joué pour son pays. Les trois célibataires ont fait naturellement clan et vivent tranquillement leur vie. Amusant de les voir se jeter sur les pâtisseries. Elles les connaissent toutes et partagent pour goûter et renforcer leur amitié. Au restaurant à la table commune on a passé un très bon moment.




C’était l’heure du premier match qui m’intéressait aussi. Celui des jeunes pousses sélectionnées lors d’un stage de vacances. Le rugby néozélandais n’est pas près de tomber, les jeunes vous bousculer sous peu leurs aînés.

Le grand match de la journée est arrivé. J’étais un peu gelé. Un œil sur les Crusaders qui s’échauffaient. Même pratique que les jeunes et les filles en début de journée. La formation « Small Black » est vraiment appliquée. Cette cohérence entre jeu, plaisir et sécurité se voit sur le terrain où que vous soyez.




Match de niveau exceptionnel vu du terrain, rien n’est arrangé. Engagé, rapide des échanges répétés inlassablement à l’entraînement.



 En match c’est à pleine vitesse. Un régal pour les spectateurs qui ont fait tourner trois fois la ola. Hurricanes a gagné et ne voulait pas perdre, la forme de la partie l’a montré, un beau match comme je l’espérais




A côté de Françoise est venue s’assoir Tricia et des amis. Volubile, enjouée, enchantée de la tournure du match. Tout à l’encontre de ce que pouvait laisser espérer son activité. Françoise a été intriguée, vous pensez la dame était fermière. Françoise a insisté et a appris que la ferme avait 700 vaches…. pour le lait. 

Tricia a fini par nous inviter à venir les voir, mais malheureusement l'avion pour Christchurch nous attendait le lendemain matin. 
Raison de plus pour chercher à en savoir plus. 
La famille Hare est présente sur l’Ile depuis 1890. Bill et Tricia sont la troisième génération à la tête de l’exploitation. Un des fistons va reprendre le flambeau. Mais ces deux ont tout changé. Bill en avait assez des fluctuations du marché de la viande de mouton et de celle du bœuf. 

Ils ont décidé de tout changer pour passer au lait. Bill dit que c’est marrant de changer et que tous les jours avec le lait il peut voir ce qu’il fait. Bâtir une ferme à la force  du poignet, sacrée bouffée d’espoir (ou l’inverse) pour ainsi remettre sa vie en cause. Je suis toujours admiratif de ceux qui font des choix et réussissent.

 Le temps de rentrer pour boucler les valises, dire un petit bonjour à nos hôtes très occupés, ce sera un regret.   


Arrivés à l’aéroport une surprise de plus nous attendait, les joueurs de l’équipe de Crusaders allaient embarquer. 
Les voir déambuler ainsi décontractés est une vraie révélation. 


Il se prêtent gentiment aux autographes et aux photos. 
 

Dernier regard pour l’aigle de Harry Potter et l’on embarquait. 










Petit avion ATR72, le grand frère de celui qu’un jour j’ai contribué à casser à Toulouse pour lui donner son certificat de vol. C’est une navette qui part toutes les heures. Le temps d’un dernier coup d’œil sur la baie de Wellington. 






Le vent qui soufflait nous a fait passer sur Petone Rugby Club pour une dernière image au club qui nous a amicalement invité et donné tout ce qu’il pouvait.
Vol rapide pour 300 km et voir doucement apparaître ses différences, le découpage de ses fjords aux sommets poivre et sel de neige pas comme en été. A droite c’est là que l’on va, cela ressemble plus aux montagnes de nos jeunes années. Celles où l’on ne savait pas encore que le réchauffement climatique chamboulerait tout.


Rassurez -vous le lendemain matin il faisait beau...
Voilà la vie chez les Crusaders peut commencer.



Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com

3 commentaires:

  1. Merci a vous pour ce reportage remarquable .de la vie, de la joie , Super
    Amitiés Galactiques
    Pierre Halima Séraphin

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  2. Bonjour Halima, kia ora Pierre, toi qui sait écouter ce qui nous vient de la Source du monde, tu ne peux savoir ce que ce voyage nous montre de profondeur et de vie simple. L'hiver n'est jamais si froid quand la chaleur vient du cœur.

    A bientôt, prenez soin de vous...

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  3. Dommage que les jeunes ne puissent aussi profiter du Pot en fin de match😄😄Une grenadine aurait fait l'affaire 🍷🍷

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