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2 - Destination ? Inconnue...


Pourquoi un titre pareil après tout le travail de préparation de Françoise depuis quatre mois ? Parce que la Corée du Sud, vraiment on ne connaît pas.
Pour traverser la moitié de la terre, autant faire une halte quelque part. L’Asie reste pour moi une énigme même si depuis des années déjà j’ai adopté les techniques de concentration et de soins empruntées au japonais et aux chinois.

Je trouve aux asiatiques des qualités de sérieux et de mystère. J’ai gagné des contrats avec le Japon, la dernière usine où j’ai travaillé est japonaise aujourd’hui grâce à ce succès. Mais la communication est toujours difficile, ils n’écrivent pas leur vie comme j’aime la vivre. 

La Corée c’est encore différent. D’abord il en a deux, celle du Nord dangereuse pour l’équilibre du monde, celle du Sud qui phagocyte les titres des dames au golf. Le grand écart est assuré, mais une décision à toujours ses raisons. C’est cela qui manifestement a été déterminant. J’ai essayé de comprendre de loin ce qui animait les coaches et les  joueuses. Voir de plus près, pour compléter les idées ? 



Avant de partir, dernier déjeuner au bord de l’eau avec nos amis Annie et René, Au Grand Large pour garder encore fraîche les bons moments de Lyon, qui mérite sa promotion.

Notre grand oiseau favori nous attendait à Charles de Gaulle. Peint en bleu tristounet pour onze heures de vols par-dessus la Norvège, la Russie et la Chine, 9000 km ou pas loin.
Et tout de suite dans l’ambiance, la déférence asiatique instantanée, connectée en anglais. 
Les hôtesses auront 400 personnes à s’occuper, sans la notoriété qui était la leur dans le passé. Un métier dont le prestige s’est dilué avec l’évolution du transport en avion. 

Confrontés aussi au manque de gaité de notre voisin, qui de tout le voyage ne décrochera pas un mot et aura tout tenté pour être replacé. Tous les voyageurs de connaissent pas la convivialité.
Voyage sans histoire, l’avion est confortable et bien équipé, des films à revoir ou découvrir et de quoi lire pour toute activité.

L’aéroport d’Incheon est en demi-lune, sur trois étages pour régler les entrées et la garde des bagages. Pour trois jours on ne va pas passer le temps avec les grosses valises à la main. 
L’organisation de Françoise est millimétrée, c’est son secret…


A vrai dire cette fois pas d’idée préconçue dans cette première étape, on ne sait vraiment pas où l’on va, juste attentifs aux indications internationales. Nous sommes habitués maintenant aux logos et codes couleurs.



En fait ce qui frappe en arrivant c’est le calme mais le sérieux des gens. L’impression première dans le train express entre Incheon et Séoul bien que l’on soit dimanche c’est la sensation d’être dans le métro à Paris le lundi matin. Même chez les jeunes le sourire est rangé.
Le trajet depuis l’aéroport est fait de collines boisées, très vert et ce qui frappe en arrivant au bord de l’eau, c’est l’ampleur de la marée. Le chenal d’arrivée au port est sans arrêt travaillé. Le gradient de marée est ici de 8,50m et découvre toute la baie, nous ne sommes pas si loin des souvenirs de Bretagne.




Vu de loin dans les contours de la baie, les blocs d’immeubles se dressent par paquets séparés. Les barres dominées par les moteurs d’ascenseurs, rien de vraiment esthétique. Dans chaque résidence, les immeubles sont si serrés qu’ils paraissent imbriqués. Drôle d’impression, comme oppressé.

Sortie du Metro difficile pour Françoise, billet désactivé, elle a dû resquiller, faut pas toujours faire confiance à l’électronique. Une dame est  venue l’assister, un espoir de trouver des gens sympas… Sortie 1 de Séoul Station, en haut de l’escalier nous sommes presque arrivés, plein milieu du centre-ville, Hoehyeon, Namdaemum Market. Le jeu de piste photo peut commencer…




Meiying notre hôtesse et Françoise ont préparé pour la première fois un jeu de pistes photos pour se diriger. Les caractères coréens sont beaux mais incompréhensibles. Les photos ont livré leur secret. 
Quelques foulées, on est arrivé. Des magasins, hôtels, restaurants, la carte est dans la rue en photo aussi, cela évite les traductions en anglais. Si la vitrine est opaque pas question de savoir ce qui est vendu. Les « hiéroglyphes » (sinogrammes) coréens sont doublés en japonais et chinois mais c’est tout. Meiying a oublié de préciser que l’entrée est avec code sécurité. Un message va tout arranger. Merci l’électronique.

L’appartement de Meiying est fonctionnel et secret. Une déco simple de fille aux couleurs de rose. Des détails attentionnés, des chaussons pour les pieds et ne pas glisser, des coins pour se maquiller, un peu d’amour partout même pour l’électricité. L'Union Jack que l’on peut piétiner. Je ne sais pas si c’est un pied de nez !


Peu de temps pour ranger, surtout évacuer les fatigues du voyage avant d’aller dîner. Revue des restaurants du quartier avant de se décider. Il est 20 heures, vous êtes encore en train de voter ou vous aussi de déjeuner. Nous avons sept heures de décalage avec Paris, nous avons vieilli un peu plus vite que vous…
Un bocK de bière de Corée, des croustillants de poisson et du porc frit a partager…Trop copieux on en a laissé, demain il faudra ajuster…




En vendant des euros on a gagné des wons. Je pensais qu’il fallait une brouette pour les porter mais non, les billets sont gravés en dizaine de milliers. Pour l’exercice de conversion, un euro c’est 1210, 50 wons.
Dîner pour 32000 wons et des courses pour organiser le frigo du petit déjeuner, Bananes squelettiques, des œufs déjà cuits, galettes, eau, et thé vert, 10000 wons, on pourra résister. 


Partout où l’on est passé, un détail m’a choqué, beaucoup de parapluies sont exposés. Il fait chaud mais je ne sais pas encore si c'est pour le soleil ou pour la pluie.
Nous sommes au cœur de la cité, dans l’immeuble pas de bruit, l’ensemble est bien construit. Un enfant pleure, il fait chaud les fenêtres sont ouvertes. La clim est partout les ventilateurs nostalgiques d’antan ont disparu, signe des temps. La planète reste en danger…
Voilà, on est paré, on va pouvoir se coucher, en fait c’est ça le plus pressé…




Michel Prieu
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Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
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