De la fenêtre de l’hôtel South Sea, le port nous est grand ouvert. Le danger n’est pas grand, la sécurité est assurée par un couple de Tadorne du Paradis qui sont autour du jeu d’échec. Plus fidèle que ces deux-là tu meurs, jamais l’un sans l’autre. Si tu t’avances pour parler à la femelle le mâle ronchonne.
Le mâle l'air bien sérieux avec sa tête noire !!! C'est un cachotier ... |
Regardez quand il s'envole. |
La matinée nous sommes restés au calme, mais cet après-midi nous avions besoin de prendre l’air. Nous sommes montés au golf. Quand on dit monter, c’est monter. Une preuve de plus que nous sommes en pays écossais. Le tracé bien qu’au bord des falaises de Deep Bay, n’est pas un links facile à jouer. Même les chariots électriques auraient du mal à monter. Pas quand même la peine de s’encorder mais pour venir y jouer mieux vaut être entraîné à marcher.
Une fois en haut de la butte la vue est exceptionnelle !!!! |
A gauche, c'est magnifique... |
A droite, superbe aussi... |
La preuve. |
On découvre le club house au loin. |
10 dollars NZ le tour ( 7€50) à mettre dans la fente ... |
Le club house est minimaliste, mais bien présent.... |
Mais là encore quelle vue!!! |

En redescendant coup d’œil sur Golden Bay où l’on ira demain, journée réservée. Passage à la bibliothèque pour commencer à chercher les livres que je voudrais rapporter, ceux qui ont des secrets sur l’histoire et la vie passée pour mieux vous en parler.
C’est que l’on a oublié quel courage il fallait pour s’installer ici. Je vous l’ai dit de Lewis Acker mais d’autres aussi. Des pionniers pour certains, parfois des naufragés mais aussi des visionnaires, des savants qui osaient s’aventurer. On marche depuis des jours sur des sentiers aménagés et entretenus (remarquablement) mais pour les tracer et les empierrer des hommes ont sans doute beaucoup sué. On leur doit beaucoup de respect.
Ce qui est impressionnant en regardant les vieilles photos prises sur les lieux c’est comment tout a été déboisé et retrouver un bush tel qu’il est, il a fallu des hommes illuminés et beaucoup travailler pour permettre à la Nature de se réparer.
Je me disais cela en rentrant à l’hôtel où nous sommes logés. De dehors il ne paie pas de mine, c’est juste en rentrant que vous comprenez que vous serez logé à l’ancienne, je veux dire comme dans une auberge. Le bois du bureau d’accueil est chaud de ses nuances de feu et le tapis sur lequel vous marchez est plus que douillet.
Quand on a vu le peu de monde monter dans le ferry, nous avons demandé à choisir une chambre avec « vue ». En fait on s’est un peu gâté. On ne bougerait pas du balcon ou de la fenêtre qu’on aurait quand même des choses à vous raconter. Du matin au soir le port est animé avec seulement la marée, les nuages qui jouent avec le soleil et le vent. Au matin, c'est pareil regardez...
Notre demeure est née Oban House en 1884, servit de magasin et de relais de poste. Elle a reçu sans licence d’hébergement en 1890. devenu hôtel, il s’est agrandi en 1899 avec un magasin supplémentaire.
Deuxième jour: j'avais jamais vu des couleurs pareilles... |
Une dame en prit possession en 1920 et fit le ménage. Ce qu’avait bâti ses prédécesseurs masculins ne devait pas lui convenir, elle démolit et fit reconstruire l’ensemble. Quand je vous dis que ceux qui viennent ici ont eu pour première qualité le courage, c’est beaucoup de respect et un compliment. Elle mena son établissement jusqu’en 1942. Ce sont Mme et M. Patton qui ont obtenu la licence d’alcool mais seulement en 1955. Les retards de l’administration…, les mêmes dans tous les pays. Le nouveau-né devint New Oban House, le pub été ouvert.
Matin chagrin . Il pleut un peu. |
1968, nouveau changement (Pas que dans l'île...), Monsieur Crack éclata le nom en The South Sea Hôtel et pour ajouter à son confort créa le lounge (salon avec vue sur l’océan) et le lounge bar (pour la détente entre amis).
En 1972, nouvel acquéreur, Bryce Woods qui en 1978 loue l’établissement à Bruce et Carol Ford. En 1992 la compagnie South Air racheta l’hôtel puis le revendit à son propriétaire actuel en 2000.
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Une petite dernière du matin pluvieux 2 h après. |
L’auberge est le point de ralliement journalier des pêcheurs, des habitants et des voyageurs. Elle a dû voir depuis sa création de belles soirées. Nous y sommes bien habitués en deux jours d’autant que le chef de cuisine est de qualité. Il cuisine les saumon et les moules de plusieurs manières sur sa carte ce qui fait qu’à aucun moment nous n’avons goûté à ses sandwiches.
Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
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Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com
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