
C’est en voyageant que j’ai finie par l’apprécier. J’entends déjà les hauts cris des potentiels détracteurs mais je veux bien discuter. J’ai été promener en Ecosse, d’Edinburg à Glasgow en passant par les Highlands, j’ai discuté avec mes hôtes, de la fierté qui les anime et en arrivant ici dans cette petite ville à 20000 km de ses origines j’ai retrouvé ce même caractère qui est la marque des écossais. Une rigueur et en même temps de la fantaisie. Un humour acéré caché derrière une moustache, emmitouflé sous un béret ou un foulard noué.
Calquée sur Edinburg en 1848, les premiers dirigeants de Dunedin ont créé les conditions nécessaires à une éducation solide des jeunes gens, après les écoles primaires est née en 1863 la Otago Boys High School.

L’éducation de ses enfants a donné toute sa force à l’empire britannique. La même pour les filles ne viendra qu’en 1906, l’égalité avait du retard, l’a-t-elle rattrapé ?
L’éducation est le seul domaine qui peut sauver le monde d’aujourd’hui aussi, mais nos politiques ne le comprennent pas comme ont su le faire nos aïeux. J’enrage chaque jour de cela.
L’éducation de ses enfants a donné toute sa force à l’empire britannique. La même pour les filles ne viendra qu’en 1906, l’égalité avait du retard, l’a-t-elle rattrapé ?
L’éducation est le seul domaine qui peut sauver le monde d’aujourd’hui aussi, mais nos politiques ne le comprennent pas comme ont su le faire nos aïeux. J’enrage chaque jour de cela.

Ce samedi matin tout est tranquille, j’aime me promener dans les rues du savoir. Devant chaque bâtiment j’aime lire les pancartes qui donnent un sens aux immeubles. Ici encore je veux parler de « pavillon ». Ils sont à coté les uns des autres, bien rangés. Des abris pour la connaissance, la transmettre et l’apprendre, peut-être aujourd’hui la partager, pour orienter les consciences. A Dunedin ce laboratoire est le centre de la cité. Remarquable idée.

Les bâtiments historiques ont la majesté de l’époque où elle a été créée, mais les bâtiments nouveaux sont venus se poser de chaque côté de la Leith qui coule en son milieu. Les architectes successifs ont trouvé le moyen d’intégrer les évolutions dans le périmètre réservé. Peut-être que les stades ont été sacrifiés et poussés un peu plus loin du quartier.

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Les étudiants sont une manne pour les laboratoires pharmaceutiques. Sur le campus la publicité va bon train.... |
Pour mieux soigner un homme, il faudrait le considérer en entier, les médecins, les biologistes, les pharmaciens, les psychologues ou psychiatres… devraient se parler pour mettre au point des solutions de soin mieux adaptées, pour ne pas nous assommer de médicaments qui détruisent ce que d’autres réparent. Le monde n’est pas bien fait !
Pour parler de prévoyance et qualité de vie, ingénieurs agronomes, ingénieurs de l’environnement, de l’industrie agroalimentaire, des diététiciens pourraient avoir besoin de travailler ensemble sur de nombreux projets.
Mathématiciens, physiciens et ingénieurs de tout poil auraient des choses à se dire pour éviter de dépenser des énergies qui épuisent la Terre. Aidés par les gens de la communication, des juristes, des financiers voire des sciences humaines et de la philosophie des projets d’éducation pourraient se monter sur nombre de sujets. Il pourraient apprendre à vendre, vivre en société en éduquant les gens plutôt que de matraquer nos esprits avec des slogans irritants.

Dunedin la manufacturière a mal vécu le tournant des années 80. La ville a perdu des milliers d’emplois avant de peu a peu se redresser. Action gouvernementale et locale salutaire mais surtout changement de mentalité des gens de cette cité. Les gens ont appris à coopérer pour attaquer des projets nationaux, puis internationaux au lieu de se concentrer que sur la région, voire la ville simplement. C’est la qualité de la formation dispensée dans la région qui a permis un nouveau départ.
Le pavillon innovation tout de verre et d'acier, design dans le vent souvent visité. Grâce a cet équipement et à l'appui du Conseil de la ville Dunedin a une chance supplémentaire de vivre son avenir. Clin d’œil judicieux pour résumer un des dilemmes d’un pays moderne, face à ses responsabilités.
Dans le passé et encore aujourd’hui les innovations en Nouvelle Zélande sont parties de Dunedin pour le transport, le commerce, l’alimentation, la communication et maintenant l’ingénierie et le design. Ce n’est pas fortuit, art et culture cohabitent ici avec technologies. Ce n’est évidemment pas réservé à la Nouvelle Zélande mais à Dunedin, tout petit point du globe, éloignée de tout, c’est un signe de travail et d’intelligence de situation. Loin de tout, il a fallu créer de toute pièce pour vivre et avancer.

Le " pavillon " Maori existe et a sa propre spécificité, mais sur son entrée un SOS est collé. Une crainte affichée ? Plus tard on vous en dira plus quand on aura creusé. Dans les rues de l’Université qui peu à peu se sont animées, beaucoup de jeunes gens des communautés asiatiques, la ville est jumelée non seulement avec Edinburg, mais aussi Otaru (Japon) et Shangaï (Chine). Quelques étudiantes sont voilées, nouvellement arrivées…
La bibliothèque est gardée par un cerbère c’est pour cela que l’on est vite passé, immense, on voit les livres déborder. Le grand bâtiment moderne abrite aussi les restaurants, des salles de réunion , celles où l'on travaille et même où l'on fait la fête. Autre particularité de l'Université, on y a ramé, parfois sué mais dans nos souvenirs on s'est bien marré.
La salle de lecture du théâtre St David, bien éclairée, n’est pas non plus très fréquentée.
L’Université s’occupe de aussi Nature et les canards qui jouent sur la Leigh savent qu’ils ne sont pas en danger. Les rhododendrons fleuris ont donné un peu de couleur aux pierres sombres pour rappeler ce que les botanistes ont créé au jardin au bout de l'allée.
Mine de rien on a croisé des jeunes gens faisant visiter leurs parents, chacun équipé d’un foulard ou d’un bonnet aux couleurs des All Blacks, grand jour de fête pour Dunedin en entier.
Ce matin quand la visite se terminait je me trouvais de nouveau à San Francisco au pied de Bay Bridge quand je regardais la structure étrange « dialogue de deux neurones ». Depuis quatre années, ce dialogue a Otago fait des petits, il est même intégré. Je me dis souvent que pour innover rien n’est inventé, c’est juste une autre manière d’organiser les idées présentes ou passées.
Je suis sorti d’Université d’Otago avec le cœur léger, des outils existent, bien proportionnés pour éduquer, il faudrait que dans leurs plus jeunes années tout cela soit mieux expliqué aux enfants pour qu’avant huit ans ils comprennent vraiment que leur avenir ce n’est pas l’argent, mais qu’en étudiant ils pourront sculpter leur le monde au lieu d’écouter des vieux qui ne cherchent qu’à les tromper, pour leurs intérêts privés.
Michel Prieu
Facebook : Michel Prieu
Email : michelprieupassion@gmail.com
Blog Rugby: variationsetideesrugby.blogspot.com
Illustrations, Photos et Mise en page : Francoise Devillechabrolle
Email : francoise.devillechabrolle@gmail.com
A chaque vue, chaque image, chaque clique, la camera magique de Francoise et le joli mot de Michel ne faillent jamais a nous surprendre, dire tomber amoureux -encore une fois - de ces lieux, paysages et gens du pays, Aetoa New Zealand. Merci pour le partage. Fadi
RépondreSupprimerMon cher Fadi,
RépondreSupprimerTu sais ce que c'est, dans les rues du savoir nous sommes aux aguets, les yeux levés pour écouter et tâcher de comprendre. Dunedin a confirmé Otago et les hommes qui ont étudié dans cette université y ont laissé un peu de leur âme. Nous avons visité dans le calme pour ne rien perturber; c'était une belle découverte, pas facile , la ville est secrète. Mais à vrai dire nous n'aimons jamais vraiment les conquêtes faciles...