60 - HONG KONG

S’arracher de Nouvelle Zélande, c’est exactement ce que j’ai fait. Comme chaque fois une porte se ferme mais j’ai dit au revoir, je n’ai pas tout vu, pas assez de temps, pour aborder les Maoris de plus près il faut du temps, je le prendrais… Merv et Rosemary m’ont montré ce qu’il me fallait bouquiner… Et puis je verrai Pierre Furlan pour mieux décrypter.

A bord du grand vaisseau de mon hublot je n’ai pas tout regardé mais après l’arrêt forcé de Brisbane, j’ai vu les cotes de Cairns, le sommet de l’Australie en pensant encore au plaisir de vivre à Darwin, l’an dernier. Une page se tourne, le livre n’est pas fermé. Il fallait que j’écrive alors j’ai pris mon cahier d’écolier. Peut-être qu’un jour je vous le livrerai.

Comme chaque fois,12 heures de vol , c’est un temps pour soi, prisonnier certes mais juste de ses rêves et de ses pensées. A peine posé, Hong Kong vous surprend par son organisation. Fabuleuse machine à voir passer des gens. Sortie ultra rapide de l’appareil pour nous dire qu’ici nous n’avons pas le temps.

Françoise à tout prévu mais malgré cela parfois dès l’aéroport la machine s’enraye… Une indication loupée, pas bien compris le message en anglais. Ici rien de tout cela, des gens pour vous guider et des panneaux bien faits. A l’immigration petit papier, même pas de tampon, visiteur vous ne faites que passer pas le temps de pinailler.

Seoul ne souriait pas, ici ce n’est pas le cas. Pour laisser les bagages, ne pas être encombré, le sourire des dames à tout fait. Trouver une prise pour charger les ordinateurs, pas la peine de chercher, vous les aurez en ville si vous savez chercher. Les hôtels voient passer le monde entier et sont tous équipés.

Quelle belle idée pour ne pas gêner Tingting notre hôtesse, suite au retard programmé de l’avion, Françoise avait cherché un hôtel pas loin de l’aéroport. On ne savait pas alors que pour rejoindre le hall d’arrivée, il faudrait prendre un train. Le temps de faire tous les menus achats du programme la cloche sonnait cinq kilomètres. Mais surprise même la sortie pour le Regal Hotel est affichée, il est dans l’aéroport. 

Au moment du check-in, Lola est arrivée, elle vient de France en stage pour 6 mois. Un petit moment pour discuter et dire qu’elle est enchantée d’être là. Quand nous sommes arrivés, salon et chambre spacieuse minuit sonnait…. Quelle journée !

Petit matin, le jour est levé, se repérer, prendre les cartes et les billets, Françoise à beaucoup travaillé. Vite fait encore et simplement pas de difficulté, il faut juste marcher tout est démesuré mais remarquablement agencé. Vastes bâtiments plantés sur l’eau près de la mer.

Bus pour aller vers Hong Kong et retrouver Tingting. Bus à impériale, très anglais, direct vers le quartier. Et là l’immensité, tout est démesuré. 







Des immeubles partout comme des aiguilles pointées vers le ciel, en un seul coup d’œil comment on peut faire grimper au ciel le prix du m². Boulot millimétré des architectes et leurs bureaux techniques pour les positionner. Rapidement comprendre que 4 appartements par carré c’est ce sur quoi il faut compter. Pas de place gaspillée.

Le bus se faufile au milieu des travaux, tout est balisé. L’acier et le béton maintenant je sais où ils sont. Mon œil de constructeur ne me laisse aucun répit, tout est hors norme je vous le dis. Le port des containers est sans commune mesure avec ce que 
je connais et les bateaux attendent pour être déchargés ou prêts bientôt pour appareiller. Au-dessous de nous formidable ballet. Pas le temps de réfléchir, de se dire à quoi tout cela sert-il ? Un condensé de la folie des hommes et de ses débordements. Un rouleau compresseur, passez ou vous serez écrasé….

Sur le pont suspendu au-dessus de toute cette activité pas assez de deux yeux pour tout regarder. Immeubles serrés, routes étroites pour vous laisser passer. Le m² est phagocyté.

Ting Ting n’a pas laissé de numéro de contact, du coup on ne l’a pas trouvée. On a trouvé l’appartement mais sans Ting Ting. Le temps de réfléchir et de penser que ce n’est pas ce que l’on voulait. Les gens qui utilisent AirBNB pour en faire de l’argent n’ont rien compris. C’est dit…

Chercher un hôtel dans le quartier en fonction des visites prévues. Starbuck Coffee comme dans le monde entier. Plus petit, bien rangé mais service comme vous le voulez. Voilà c’est réglé, Taxi s’il vous plait. Traverser une bonne part de la ville pour quelques euros, pas vraiment habitués. Juste le temps de confirmer que tous les hongkongais ne parlent pas anglais. Les temps sont en train de changer. Cela deviendra compliqué car dans la matinée sur 5 personnes pour nous aider toutes ne parlent pas le même chinois. 

Pour cette course pas de pont, mais un tunnel sous la mer. Gigantesque travail des hommes encore et de nouveaux ouvrages sont en cours, partout. Dire qu’ils font  cela avec des bambous !

Quand vous viendrez dans 10 ans ce sera plus compliqué. Best Western en clin d’œil à Max dans le sien à Dourdan. Chambre au 21^ème sans filet espace compté. Tout y est mais c’est un peu serré, on s’en doutait.

Avant la première visite  montée au 38 ème étage de la piscine pour voir le quartier

Le temps de se préparer et la première visite sur l’île pouvait commencer. A pied pour monter au Man Mo Temple et goûter le premier ressenti de l'ambiance des rues.

 

Lanternes  et chinoiseries en ivoire synthétique à profusion...

Toujours beaucoup de cartons partout..

Marchés parallèles dans les rues transversales

Parfois on se croirait à la Croix Rousse !!!

Typique de Hong Kong les trams à impériales font parti du paysage

Autre particularité qui fait froid dans le dos ...

Montage d'échafaudages en babou ... Quelle que soit la hauteur du bâtiment !!!

Man MO lieu sacré où l’encens brûle toute la journée. Bon de prier ça peut soigner. Bientôt je vous en dirai plus, c’est un peu compliqué mais ces chinois ont de vrais secrets. Dans toute leur envie de tout régenter depuis des siècles, les chinois se soignent mais pas comme nous l’avons appris. Le médecin d’ici fait de la prévention et pense que des prières peuvent soulager les souffrances. Alors un temple est près de l’hôpital pour aider ceux qui doivent y passer.  

En règle générale, chaque ruban représente un voeux. Pour aider à sa réalisation il est suspendu à une spirale d'encens ou sous une lanterne. Pour insister sur l'importance de la demande, certains viennent donner des coups de gong...  d'autres préfèrent les mettre sur des arbres artificiels dehors.

Atmosphère loin du recueillement, au milieu des bambous les ouvriers s’activent pour tout rénover. Pièce par pièce il refont les couleurs entre poussière, encens et fumées de tuyaux d’échappement, beaucoup portent des masques, c’est aussi de la prévention. 

On est descendu vers le port, le Star Ferry fait son ballet entre Hong Kong et le continent vers Tsim Sha Tsui. Un pied sur le continent chinois. Pour aller plus loin j’ai besoin des conseils de la femme de Roberto, mon nouvel ami au golf de Miraflorès. 

Le star ferry n'est pas le seul bateau séculaire de la baie...

Ballade le long des quais jusqu'au Jardin des Stars chemin voie touristique pour attendre la nuit et voir monter les couleurs. 

Hommage au cinéma de Hong Kong avec des faux airs d' hollywood.... encore une copie !

Artistes pour la plupart inconnus sous nos latitudes , sauf Bruce Lee souvent imité mais jamais égalé par ses admirateurs .....

Michel prit dans l'ambiance.... a fait son numéro !!!!

De jour certains  immeubles peuvent paraître crasseux, la nuit tout est lumineux. Marcher au milieu des gens pas pressés pas de stress particulier. Passages piétons sans réelles précautions, les rues sont encombrées sauf sur les pénétrantes où la vitesse est règlementée. Des passerelles partout pour circuler en sécurité.

Bateau séculaire quatrième génération, bien rodé mais ce n’est pas la saison. 

Pas de presse, et au milieu de tout ça un français assis à regarder. Stupéfait lui aussi, Erwan vient d’arriver, il envoie des photos pour faire bisquer ses copains restés à Bordeaux.  On se disait que si Alain Juppé était là il se demanderait si Bordeaux ne pourrait pas encore être revisité. A 25 ans, financier il ne sait pas pourquoi mais il en avait assez… il est venu ici chercher un autre du travail…

Même un gros bateau de croisière c'est invité au spectacle....

On a laissé Erwan à ses pensées pour comme il nous l’a avoué, trouver son chemin… Je me dis que le monde d’aujourd’hui est mal fait, mener de hautes études pour ne savoir où aller. Le temps perdu ne se rattrape jamais mais est-ce du temps perdu que de chercher où est sa destinée ?

On est rentré avec un taxi, pas de pont à passer, pas de tunnel non plus alors, une fois de plus constater que le taxi n’est pas cher vous le saurez. Autour de 5 euros pour une course de 5km mais plus du double avec le pont ou le tunnel.

Avant de monter dîner, le conseil retenu par Françoise, c’est de manger dans la rue. On aime essayer, bien nous en a pris, partout dans le monde la cuisine asiatique on connait. On sait que des crevettes vont nous régaler, touché, un juste à côté… dans le quartier pas un seul touriste de type européen. Menu super, comme on le voulait, pour deux avec la bière du pays 14 euros…presque donné

Il est 22 heures et tout est ouvert, les boutiques colorées. Contrairement à la Nouvelle Zélande dans les rues les marchés de fruits et légumes sont bien achalandés. On y est passé pour une fruit chinois j’ai flashé, hésité, psychédélique à souhait. On en discutait quand une jeune « chinoise » nous a renseigné dans un français parfait appris à l’Université. Demain, je reviendrai après avoir dîné.

Sans sommeil depuis 28 heures il est temps d’aller se coucher.

Michel Prieu

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